Lors de mon dernier voyage en Islande et après avoir parcouru le fameux trek Laugavegur (retrouvez l’article en deux parties ici et ici ), j’ai décidé d’aller découvrir une partie de la côte sur de l’île à la rencontre des plages de sable noir, des falaises de basalte, d’un glacier et des cascades somptueuses.
Je vous partage ici mon itinéraire et mon ressenti à titre d’exemples afin de vous inspirer à vivre également ces moments magiques sur cette île magnifique…
Belle découverte ! 🙂
Mon itinéraire
Quand j’ai eu fini ce trek, je n’en avais pas encore assez. Car parcourir les terres islandaises, ça devient vite une drogue… Et ça tombe bien : il me restait encore un jour avant de reprendre l’avion. J’ai donc décidé de réserver une excursion d’une journée à la découverte d’une partie de la côte sud, un classique parmi les classiques. J’étais tout excité à l’idée de savoir que j’allais enfin voir ces sites fabuleux « pour de vrai »…
Je pensais partir pour vivre une banale excursion touristique, mais j’ai vécu une journée fantastique que vous avez d’ailleurs pu suivre en live sur ma page Facebook et via Instagram ! 🙂
https://www.instagram.com/p/BJp5LmTg-EK/?taken-by=trekkingetvoyage
Skógafoss
C’est la première halte au programme et la première cascade que nous découvrons.
Elle se trouve à plus ou moins un kilomètre de la Route 1 (Google Maps). C’est là que la rivière Skógá se jette du haut des falaises de 62 mètres en formant une chute d’une largeur de quelques 25 mètres. Il n’y a pas à dire, je suis impressionné dès ma descente du bus…
On raconte qu’un coffre se trouverait derrière la cascade, déposé ici par le Viking Þrasi Þórólfsson… Je n’ai rien trouvé… J’ai par contre emprunté le sentier qui monte pour bénéficier d’un sympathique point de vue sous un rayon de soleil qui a fait apparaître de jolis arcs-en-ciel:)
Idée randonnée
Vous pouvez emprunter ce même sentier jusqu’au Fimmvörðuháls, un col entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. Si on continue, le chemin descend vers Þórsmörk et continue jusqu’au Landmannalaugar.
Sólheimajökull
Nous prenons ensuite la route 1 vers la prochaine halte qui s’avère être celle qui m’intéresse le plus. Nous allons découvrir le Sólheimajökull. Ce glacier de 10 kilomètres est accessible après avoir quitté la route 1 et emprunté la F221, moins facilement carrossable.
Même si je ne suis pas déçu de l’endroit, on constate ici les malheureux effets du réchauffement climatique : le glacier a reculé de façon spectaculaire pour laisser place à une petite rivière d’eau trouble. Il faut facilement 15 minutes pour y accéder en marchant vite. La plupart du paysage est recouvert d’une couche de cendre noire provenant de la dernière éruption du Eyjafjallajökull situé à quelques kilomètres de là…
Pas de vision idyllique d’un beau glacier tout blanc donc, mais d’une nature en cours de transformation et une ambiance de « désolation » qui me laissent perplexe.
Conseil
L’endroit à un certain charme et je ne regrette pas l’arrêt, mais si vous le pouvez, n’hésitez pas à continuer plus loin vers l’Est où il y a d’autres glaciers plus « propres » sur lesquels vous pourrez aller gambader sans trop vous aventurer vers les crevasses.
Reynisfjara et les Reynisdrangar
Nous prenons ensuite la direction de Vík, encore plus à l’Est et toujours via la Route 1. C’est le seul centre de service et de commerce à 70 km à la ronde. Vík n’est pas vraiment connu pour son patrimoine architectural, mise à part son église, située sur une colline qui domine le village. Je n’ai donc pas compris l’intérêt de la pause là-bas hormis celui de se ravitailler.
J’y découvre cependant en allant me promener (pendant que les autres s’engloutissent un hot-dog à la station service) une jolie plage de sable noir avec à certains endroits des portions de galets. Les falaises sont impressionnantes et les pics rocheux plantés à l’horizon me font de l’œil…
Je comprends en remontant dans le car que nous sommes à l’extrême Est de la visite, à peine à 180 km de la capitale. Nous retournons en effet déjà vers l’Ouest vers une autre plage de sable noir, à quelques minutes de car.
Elle se nomme Reynisfjara. (Google Maps)
Et là, j’y découvre d’abord les impressionnantes colonnes de basalte hexagonales de la montagne Reynisfjall qui s’élèvent en formant une cathédrale naturelle…
… puis avec surprise ces piliers rocheux aperçus de l’autre côté quelques minutes auparavant. Une légende raconte que ces « stacks » se seraient formés lorsque deux trolls auraient traînés un trois-mâts jusqu’au rivage sans succès et se transformèrent en aiguilles de roche au lever du Soleil… 🙂
L’endroit est magnifique. J’ai envie d’y rester, mais le car ne m’attendrait pas… Je retrouverai cependant cette plage remarquable par hasard et avec amusement dans une scène du célèbre film « Noé » avec Russel Crowe et réalisé par Darren Aronofsky en 2014.
Conseil
À distance de marche se trouve Dyrhólaey ; un gigantesque pilier de lave de 120 mètres, formant une péninsule où les voyageurs peuvent profiter d’une vue magnifique sur le glacier Mýrdalsjökull, et sur la côte sud.
Si vous avez le temps, allez y faire un tour pour moi 😉
Seljalandsfoss
Nous terminons la journée avec une halte à la cascade Seljalandfoss, située au pied du célèbre Eyjafjallajökull.
Elle est superbe et a une particularité : on peut passer en dessous, ou plutôt derrière. Devinez ce que j’ai donc fait… ?
Une colonne d’eau de 65 m de haut, une puissance indescriptible… Quelques gouttes sur la veste et la caméra, mais rien de dramatique compte tenu de la sensation vécue sur le moment !
D’autres choses à voir…
Je n’ai pas eu le temps de le faire, mais si vous en avez la possibilité, on raconte que ça vaut le coup d’aller par exemple jusque Skaftafell, puis JÖKULSÁRLÓN où le glacier Vatnajökull se brise en petits icebergs qui flottent lentement vers l’océan pour ensuite revenir s’échouer sur une plage de sable noir.
Les Îles Vestmann sont aussi à découvrir. Elles se situent au large de la côte sud et sont accessibles en bateau pour y trouver volcans, falaises et macareux.
Quoi qu’il en soit, toute la route 1 offre des paysages à couper le souffles. Les fermes, les troupeaux de moutons ou de chevaux islandais… tout est beau !
Comment y aller ?
À pied
Je n’ai pas testé mais je sais que le stop est relativement courant en Islande, même si il n’est jamais sans risque. Vous pouvez par exemple prendre un bus bon marché pour sortir de la capitale et faire une halte au premier arrêt hors de la ville, sur la route 1. De là, tendez le pouce… Une solution bon marché donc, mais réservée aux plus téméraires… Dans tous les cas, armez-vous de patience et choisissez un emplacement stratégique : près d’un carrefour, d’une station-service ou encore d’un supermarché, plutôt que dans une ligne droite.
En voiture
Vous l’aurez compris, tous les points d’intérêt visités ici se trouvent à proximité de la route circulaire (route 1). Ils disposent tous d’une zone de parking où vous pouvez stationner librement le temps de votre escale. Vous pouvez facilement louer une voiture dès votre sortie de l’aéroport.
Voici d’ailleurs un exemple de roadtrip que l’on peut réaliser en complément à ce que j’ai pu visiter, il s’agit de la dernière escapade des amis belges du blog Yummy Planet.
En bus
Le pays dispose d’un vaste réseau de bus longue distance, servi par de nombreuses compagnies. Vous pouvez vous procurer dans les offices du tourisme et les gares routières la carte gratuite Public Transport in Iceland qui offre une vue d’ensemble des itinéraires desservis, pour faciliter la planification de votre itinéraire.
- Reykjavík Excursions (www.re.is)
- SBA-Norðurleið (www.sba.is)
- Sterna (www.sternatravel.com)
- Strætó (www.straeto.is)
Avec une excursion organisée à la journée
Nombreuses également sont les agences qui proposent des excursions de ce type. Comme je n’avais pas le temps de louer une voiture ni d’organiser mon itinéraire, j’ai choisi cette option par facilité et je ne l’ai pas regretté, même si c’est un certain budget.
Pour environs 100 €, Grayline propose par exemple une formule qui donne droit à la découverte des différents points d’intérêt, à des explications intéressantes (en anglais) et à une connexion wi-fi dans le car (utile pour les longs trajets). Aspect pratique : le car est venu me chercher au camping et m’y a déposé le soir, un luxe qui a un prix !
Un inconvénient : il faut un peu se dépêcher lors des arrêts car les chauffeurs sont tenus par un horaire assez restreint. Selon les endroits (comme au glacier), c’est un peu limite niveau timming si on souhaite un peu profiter (photos, etc.).
Avec une agence de voyage
Un peu plus onéreuse que celle du voyage que l’on organise soi-même, cette solution permet aux plus « exigeants » de compléter leur découverte avec des programmes plus fournis et avec une organisation « sans faille ». En effet, se limiter à une partie de la côte sud quand on visite l’Islande, c’est un peu dommage. C’est d’ailleurs ce que je regrette.
Je vous présente par exemple Atalante, une agence créée en 1986 par Frédéric Faure et Christophe Leservoisier, deux voyageurs passionnés. Précurseuse dans l’organisation de trek à travers le monde et dans ses engagements pour un tourisme responsable, elle propose de chouettes formules de groupes ou individuelles qui permettent de vivre des expériences orientées « treks ». Prenons comme exemple des formules de 8 jours ou plus qui ressemblent fort à ce que j’ai vécu en Islande, en englobant entre autres la découverte plus complète du Landmannalaugar et de la côte sud…
Un rêve réalisé. Et la suite ?
Que ce soit le long de cette côte sud ou lors de mon trek Laugavegur, ce voyage m’a envoûté.
C’était pour moi un rêve que de me rendre en Islande. J’ai un peu fouiné sur le net, j’ai mis un peu d’argent de côté et puis j’ai « foncé ». Je ne le regrette absolument pas. La seule chose que je changerais, ce serait le temps passé sur place : une semaine, ce n’est pas assez. On doit trop souvent se dépêcher, quitte à perdre de l’argent. On ne profite pas assez des moments uniques, ceux dont on se souvient toute une vie, face à tant de beauté. C’est mon seul regret.
Je suis donc intimement persuadé que je remettrai les pieds sur cette île, mais certainement pour une plus longue période. Comme je vous le disais en début d’article, parcourir les terres islandaises, ça devient vite une drogue, un besoin d’en avoir plus. Et j’en veux plus. Loin des gens, hors des sentiers populaires. Car j’ai vécu des classiques et j’aimerai découvrir autre chose.
Sans spoiler car on ne sait pas de quoi l’avenir est fait, attendez vous quand-même un peu à de nouvelles aventures islandaises dans quelque temps sur le blog… 😉
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Bonus : vidéo