Vous vous demandez peut-être ce qui me pousse à dormir si souvent sous tente quand je pars randonner ou quand je voyage… Ne pensez pas que ce n’est que pour économiser la chambre d’hôtel, ce serait trop simple !

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Lors de mes randonnées, je dors souvent en tente grâce aux bivouacs ou quand je cherche un peu plus de confort (après 3 jours de randonnée par exemple…), en camping.

Le bivouac est un campement temporaire sous tente ou à la belle étoile, dans une zone non-aménagée et en pleine nature. Celui qui bivouaque ne s’installe que pour une seule nuit.

Le camping sauvage est un campement pour plusieurs nuits au même endroit, souvent accompagné d’un véhicule et plus proche de la civilisation.

Le campement en camping privé permet notamment un accès aux sanitaires et autres commodités.



Mais pourquoi camper
?

7Depuis la nuit des temps, l’homme dors sous des abris qu’il confectionne lui-même. Alors vous allez me dire que ce n’est pas une raison… : Pas complètement.

En effet je me réconforte dans l’idée que je ne suis pas le seul à aimer cela… Et pour cause… il y a le plaisir de choisir son site, de s’aménager un petit espace « à soi », être fier d’y séjourner l’espace d’une nuit. Cette sensation de liberté qui vous envahi quand vous vous préparez à manger, « loin » de tout… L’opportunité de contempler un coucher de soleil, vous endormir à son rythme, vous lever avec les premiers oiseaux… La convivialité si vous êtes à plusieurs, l’échange de bonne humeur et des conseils…

Lorsqu’on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses.
Premièrement: rien. Deuxièmement: ses remerciements.
(Sylvain Tesson, « Dans les forêts de Sibérie »)

Dormir sous tente est une expérience particulière : directement en contact avec la nature, cela me ressource d’une manière extra-ordinaire. Je m’endors avec les bruits de la nature, le souffle du vent contre la toile, le chant des oiseaux, le sifflement des chouettes, le grincement des arbres, … Beaucoup de personnes associent tous ces petits détails à l’ambiance de films d’épouvante et je ne comprends pas pourquoi… même si j’imagine la comparaison. Je n’ai jamais été dérangé pendant un bivouac par un homme avec une hache, ni même une fleur à la main… Bien que la nuit, des animaux viennent quelques fois roder… ce qui est normal car nous sommes un peu « chez eux » non ?

Il y a aussi certaines recherches qui attestent que dormir sous tente favorise le réglage de l’horloge biologique et le bien-être, souvent perturbés par le stress et de longues expositions aux rayonnements magnétiques artificiels… ce qui est parfait pour moi et tous mes gadgets électroniques  !

Voila donc pourquoi j’aime camper, m’installer, profiter et repartir…
Alors pourquoi pas vous ?


 

Voici quelques conseils qui feront de votre nuit un expérience agréable et authentique :

Avant de parler des aspects plus techniques, sachez que l’on ne plante pas sa tente où bon nous semble : en Belgique le bivouac est normalement interdit sauf autorisation spéciale du propriétaire d’un terrain privé, ou dans une zone aménagée pour la cause (elles sont rares…).

Ce que je fais souvent est aller demander dans une exploitation agricole s’ils ont 20 m² à me prêter l’espace d’une nuit et souvent… ça marche !

Il m’arrive aussi de poser ma tente pour la nuit sans demander d’autorisation… Mais je l’assume car  je suis scrupuleux, voire attentif et je me dis que « le bon Dieu me le pardonnera » : en effet je respecte les périodes de reproductions des animaux ainsi que les périodes de chasse, j’évite les domaines et réserves naturelles, les terrains entretenus et privés sans autorisations, je ne fais pas de feu et je ne laisse aucune trace de mon passage sur place. Si un jour à juste titre on me prend sur le fait, j’en assumerai les conséquences.

En France le bivouac plus toléré sauf en terrains privés sans autorisation, ou dans certains parcs nationaux, parcs, bord de mer, route, 200 m captage au potable, 500 m site ou monument classé historique, etc. Les autorisations de bivouac dépendent également de la législation en vigueur sur le domaine choisi.  Même en cas d’autorisation, il faudra se conformer à certaines règles (distance réglementaire des routes ou sentier, feu autorisé ou non, ne pas planter sa tente près d’un refuge sauf autorisation du gardien, etc.).

En Suisse, il est habituellement toléré pour une nuit, si le règlement de la commune sur laquelle vous vous trouvez ne l’interdit pas, ou que vous ne vous trouvez pas sur un territoire comme une réserve naturelle par exemple.

En Croatie et au Luxembourg, il est interdit.

L’idéal est donc de vous renseigner avant de partir pour ne pas vous retrouver dans une situation inconfortable ou en illégalité une fois sur place.

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Le matériel à emporter :

– La tente :  La tente de randonnée se distingue des tentes familiales ou tente à montage rapide type « 2 secondes » de par sa légèreté et praticité. Une bonne tente rando pèsera maximum 2-3 kg structure, piquets et cordages inclus. L’idéal selon moi est d’avoir un espace entre l’entrée (imperméable) et la moustiquaire qui permettra d’y déposer du matériel voir le réchaud en cas d’intempéries. Soit en dôme, soit en tunnel, selon votre préférence. Personnellement j’utilise la Quickhiker 2 de chez Décathlon, un peu plus lourde que les tentes habituelles (2,7 kg) mais plus confortable, plus haute et plutôt pratique.

– Le matelas : Gonflant (mon choix) , léger et confortable. Pour éviter toute crevaison, veiller à ne pas oublier un kit de réparation et être attentif au moment d’étendre le matelas. Libre à vous d’opter pour un matelas en mousse. Increvable mais nettement moins confortable. Personnellement j’utilise un gonflant Thermarest NeoAir XLite, dont la l’intérieur est composé d’un système ultra isolant pour éviter toute déperdition de chaleur (un genre de couverture de survie incorporée)… un must.

– Le sac de couchage : avec une température de confort à définir selon votre escapade (idéalement 0 à 5 °c), le choix se pose entre le rembourrage synthétique moins chers, plus léger et résistant à l’humidité, mais moins chaud. Ou le rembourrage duvet plus chaud, léger, plus cher mais plus sensible à l’humidité. Mon choix s’est porté vers un synthétique Forclaz 0°.

Réchaud : à gaz ou à essence, j’utilise le gaz. Il vous permettra de préparer votre « popote » ou autre ration lyophilisée.

Couteau multi-fonctions, fourchette.

Lampe (moi j’utilise une frontale, pratique pour le montage, pour manger, etc.).

Briquet & allumettes (waterproof de préférence).

Trousse de toilettes : Dentifrice, brosse à dent, savon biologique.

Sac poubelle pour vos déchets.

Couverture de survie, sait-on jamais…

Optionnels : oreiller de randonnée (gonflable ou compressible), bouchons d’oreilles si le bruit vous dérange quand vous dormez, revue, livre de poche.

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NE RATEZ PAS :

Les vêtements : J’ai rédigé un article avec quelques conseils sur la façon de s’habiller en randonnée.

Les conseils pour installer son campement.

 

Et vous, êtes-vous adepte des belles nuits sous tente ?

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Maxime
Je suis Maxime, l'âme vagabonde derrière les récits de « Trekking et Voyage », une oasis pour les amoureux de randonnée, les assoiffés de voyages plus ou moins lointains et les fervents adeptes du plein air. J'ai toujours été passionné des immensités sauvages, des murmures de la nature et des aventures qui transforment l'âme. Tout en étant un épicurien qui savoure la vie à pleines dents, je te partage ici mes récits et mes coups de cœur. L'idée d'être une source d'inspiration et de partage d'expériences me plait, surtout quand les mots sont choisis pour leur vérité et leur utilité. Bonne lecture ! "Happiness is only real when shared" (Christopher J. McCandless dit « Alexander Supertramp »)  

3 Commentaires

  1. Merci de vos conseils,
    A mon tour de vous aider corrigez svp les fautes; la forme correcte est entre parenthèses,,,

    – Ce que je fais souvent est aller demander dans une exploitation agricole si ils ont [s’ils ont]
    – je suis scrupuleux, voir [voire] attentif
    – périodes de chasses [chasse]
    – sans autorisations [autorisation]
    – Si un jour à juste titre on me dit quelque chose, que l’on me chasse ou que je me fais [fasse ]
    – les conséquences ne doivent pas êtres [être] insupportables…
    – En Suisse, si le règlement de la commune sur laquelle vous vous trouvez ne l’interdit pas, ou que vous n’êtes [soyez]
    Meilleures salutations.
    Richard

  2. Bonjour, nous avons lu votre article sur la forêt de Saint Hubert et cela nous donne envie de faire la randonnée itinérante avec 2 nuits de bivouac! Nous avons l’habitude de marcher (avec nuits en refuge) mais ce serait notre premier bivouac . Notre question principale porte sur l’eau: quels sont vos conseils pour l’approvisionnement en eau potable pour cette randonnée? Merci beaucoup d’avance et merci pour tous vos conseils!

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