Vous le savez, j’adore partir me promener sur les sentiers à la conquête de liberté, de calme et de Nature. C’est ce qui me permet de me relaxer, de décompresser et de m’évader l’espace de quelques pas…
Malheureusement, cela fait quelque fois que mon plaisir est littéralement gâché. En effet, depuis quelques temps je fais une fixation les déchets que je trouve en cours de route. Canettes, berlingots, capsules, mégots (Grrrr), emballages, bouteilles en plastique, … Je trouve de tout et je suis certain que je ne suis pas le seul.
Car cela ne date pas d’hier je vous l’accorde, mais le constat est interpellant : je n’arrive plus à faire une rando sans tomber sur des déchets. Et dernièrement nous sommes passés par une des aires de bivouacs d’Escapardenne dans la Grande Forêt de Saint-Hubert, qui se situe le long d’un chemin de promenade et pas très loin d’un Sentier de Grande Randonnée (GR14). Cela a fait déborder le vase…
Voici ce que nous avons trouvé :
Remettons les choses à leur place…
Il est important de rappeler que le camping sauvage normalement et « malheureusement » est interdit en Belgique, sauf où c’est autorisé. J’entends par là sur des terrains privés, aux aires de bivouac prévues ou en campings. Quand je dis « malheureusement », c’est à peser car quand je vois ce que les gens laissent derrière aux quand ils campent en pleine nature, je pourrais finalement dire… fort heureusement !
En effet certains organismes Wallons ont eu la merveilleuse initiative de créer des aires prévues à cet effet, comme Escapardenne dans le Parc Naturel des Deux Ourthes, ou le comité du Parc Naturel Viroin-Hermeton et la maison du tourisme sur la Grande Traversée de la Forêt du Pays de Chimay.
J’en ai d’ailleurs parlé sur le blog tellement je me réjouissais de cette super idée. C’est pour cela aussi sans-doutes que cela m’a consterné. Nous adorions y aller pour profiter d’une nature calme, propre et sereine. Nous avions l’impression de recevoir un cadeau tombé du ciel… Mais ça, c’était avant.
Dorénavant, il n’est pas rare de tomber sur un nombre incalculable de déchets ou apercevoir des campeurs qui viennent en voiture pour poser leur tente familiale. On subit une surpopulation des aires, surtout en été.
À qui la faute me direz-vous ?
Difficile à dire pour être honnête. Celle des randonneurs peu scrupuleux ? des locaux ? Voire des touristes de passage ? Il suffirait peut-être d’analyser les déchets que l’on retrouve pour tirer certaines conclusions… Mais là n’est pas la question. Le fait est qu’il s’agit surtout d’un soucis d’éducation !
Et c’est là que je me sens impuissant, à grande échelle… 🙁
Quelles solutions ?
Pour les aires de bivouac :
Plusieurs pistes ont cependant été proposées. Car malgré un superbe affichage et un règlement clair des initiateurs du projets, certains utilisateurs ponctuels restent irrespectueux.
Limiter l’accès à celles-ci en les éloignant davantage des routes serait une première solution. Trop souvent, on remarque que des touristes, voire des locaux « en quête d’aventure » garent leur véhicule à quelques mètres des bivouacs. Cela ne devrait tout simplement pas être possible.
Ne pas diffuser publiquement les coordonnées des zones et les inclure dans un système d’itinérance en serait une autre. Par exemple en les annonçant aux kilomètres « x ». En effet, il est important de rappeler que ces aires sont exclusivement réservées aux personnes itinérantes (randonneurs, cavaliers, vttéistes). Ces informations pourraient alors êtres accessibles uniquement dans un topo guide ou fascicule (gratuit ?).
Mettre des poubelles ? Cela enlèverait certainement le cachet sauvage en risquant une accumulation de déchets si le ramassage ne suit pas…
Plus de surveillance ? Car il y en a déjà, mais les gardes ont (je pense) d’autres choses à faire et à gérer en forêt…
Je constate tout simplement que ce n’est pas évident et que malgré les dispositifs mis en place par les organisateurs, les gens continuent les incivilités !
Pour les sentiers
C’est encore plus compliqué… Il m’arrive d’emporter un sac plastique dans mon sac à dos quand je vais randonner. Malheureusement, ce n’est pas systématique car je crois toujours que je ne devrai pas m’en servir… Je suis optimiste et souvent déçu. Et je n’ose pas imaginer ma réaction si je vois quelqu’un jeter un déchet, je suis optimiste mais pas diplomate.
Sensibiliser est donc une bonne chose mais c’est selon moi une goutte d’eau dans l’océan.
Agissons !
“La nature agit, l’homme fait.” (Kant)
Concrètement, je souhaiterais vous proposer d’agir tout en continuant à sensibiliser.
Je vous invite donc à cette petite campagne improvisée et sans prétention : j’aimerais qu’un maximum de sentiers soient nettoyés d’ici fin d’année voire début 2017. L’action peut évidement se prolonger par après, mais j’aime me fixer un premier objectif concret afin de rendre à dame Nature son plus bel appareil pour les fêtes… 🙂
Qu’en pensez-vous ? Je sais que je n’ai rien inventé et que d’autres le font ou l’ont fait avant moi. Mais une action similaire en plus vaut mieux que rien. Seul, on sait pertinemment bien que je ne vais pas aller très loin… Il en va de même pour les aires de bivouacs.
Avec mon collaborateur Alex, nous nous engageons donc d’ici fin d’année à nettoyer toutes les aires de bivouac Escapardenne. Nous irons aussi certainement faire quelques kilomètres sur les sentiers avec notre sac plastique. C’est un souhait que nous avons de rendre ces zones plus agréables et de faire ce geste en liant l’utile à l’agréable.
Qu’y-a-t-il à gagner ?
1. Des sentiers plus propres pardi ! Nous voudriez-vous pas aider à améliorer la qualité de nos sentiers et inévitablement de faire un geste concret pour l’environnement ?
2. Une grande satisfaction d’avoir contribué à cette petite action qui je l’espère portera ses fruits…
Si on s’y met tous, il y a moyen de ramasser quelques dizaines voire quelques centaines de kilos de déchets ! Et ça, ce n’est pas rien pour la nature, ce serait littéralement extraordinaire…
3. J’aimerai (et c’est pour cela que je vous demande de respecter les 3 étapes ci-dessous) estimer le travail effectué avec les infos récoltées afin de mieux cibler et rendre plus efficace une éventuelle prochaine campagne.
4. Je partagerai aussi votre photo pour vous remercier et vous faire un petit clin d’œil 😉
5. Mais ce n’est pas tout : il y aura aussi 30 lots à gagner !
Nous tirerons en effet au sort parmi les participants à la fin de cette campagne et distribuerons ces lots généreusement offerts par Escapardenne !
Lots individuels à gagner :
- 5 cartes et guides Eisleck Trail,
- 5 guides Lee Trail,
- 5 gourdes Escapardenne,
- 5 t-shirts Escapardenne,
- 5 jeux mémo sur le patrimoine de la région.
Mais aussi pour les groupes et écoles :
- 3 balades guidées dans les Fagnes, chacune pour un groupe de 15 personnes,
- 1 journée « Fagnes » pour une classe (matinée de balade en fagnes et après-midi visite musée Fania du Signal de Botrange).
Généreusement offerts par le Parc naturel Hautes Fagnes Eifel
Vous voulez faire comme nous, ou vous le faites déjà ? C’est très bien !
Vous qui boudez l’attitude de certains, vous qui avez envie de rendre un service à la Nature, je vous propose donc d’emporter ou de continuer à emporter un sac plastique avec vous lors de votre/vos prochaine(s) balade(e), peu importe la distance !
Si vous rencontrez des déchets, vous pouvez les emporter pour aller les déposer en fin de balade dans une poubelle publique, voire même chez vous…
C’est simple, mais surtout incroyablement efficace et utile !
Pour participer
N’oubliez pas ! *
- de prendre une photo avec votre « magot », même une poignée suffit !
- de me l’envoyer par courriel accompagnée si possible de votre itinéraire (une trace GPX idéalement et/ou la description de votre tracé) et du poids approximatif des déchets récoltés,
- d’utiliser le hashtag #sentierspropres si vous souhaitez publier sur vos réseaux sociaux.
* J’insiste sur ces 3 étapes pour pouvoir vous envoyer des lots et évaluer le travail effectué !
Tout est dit !
N’hésitez donc pas à partager l’article un maximum et d’en parler autour de vous, que vous soyez un particulier ou un organisme ayant un rapport de près ou de loin avec la randonnée, la nature ou le tourisme.
Je compte vraiment sur la conscience et la motivation de toutes et tous pour m’aider à rendre à ma façon un petit service à la Nature, elle qui m’offre sa beauté et ses richesses sans rien demander en retour depuis plus de trente ans…
– Nous lui devons bien ça. –
Je vous remercie de m’avoir lu, je vous souhaite de belles randonnées et surtout, une belle opération #sentierspropres ! 🙂
Avec l’aimable soutien de :
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