La Tunisie, on la connaît souvent pour ses plages ensoleillées, ses resorts all inclusive et ses ruines antiques. Mais il y a une autre Tunisie, celle qui vit loin des circuits touristiques classiques, une Tunisie plus sauvage, plus authentique, plus durable. C’est celle-là que j’ai eu la chance de découvrir lors de mon dernier voyage dans le nord du pays. Et laisse-moi te dire : j’ai été bluffé. Je te souhaite une belle découverte !
Tourisme durable en tunisie,
une autre facette à découvrir
Quand on pense au tourisme en Tunisie, on pense en effet souvent au sud : le désert, Douz, Tozeur, les ksour et les oasis. Mais j’ai voulu prendre le contrepied et explorer le nord, une région méconnue, qui a tout pour séduire les amoureux de nature, de randonnées et de rencontres humaines sincères.
Car le Nord tunisien, c’est avant tout un cocktail inattendu et authentique de paysages verdoyants, de montagnes boisées, parfois escarpées et arides, de villages suspendus dans le temps, de côtes sauvages et de forêts denses. Rien à voir avec l’image carte postale classique. Ici, les paysages changent à chaque virage, les habitants t’accueillent avec un sourire sincère, et les traditions locales restent bien vivantes.
Loin du tourisme de masse, je choisis une fois de plus de voyager autrement. Je marche, je dors chez l’habitant, je mange local, et je vais à la rencontre de ceux qui font battre le cœur de cette région. L’idée ? Pratiquer un tourisme durable en Tunisie, qui respecte la nature, soutient l’économie locale, et favorise les échanges humains. Le tourisme durable en Tunisie est en train de naître, et ce que j’ai vu dans le nord m’a donné beaucoup d’espoir. Des guides locaux formés au tourisme responsable, des gîtes ruraux tenus par des familles, des coopératives qui valorisent les savoir-faire traditionnels… Autant d’initiatives qui permettent de voyager autrement et de soutenir les communautés locales.
Tabarka, perle du Nord
Je débute donc mon périple à Tabarka, petite ville posée entre mer et montagne, tout près de la frontière algérienne. L’ambiance y est paisible, l’air marin chargé d’embruns et de senteurs de pins. La côte est encore sauvage, avec ses falaises, ses petites criques désertes et ses forêts de pins qui descendent jusqu’à la mer. On se sent bien à tabarka…
Mais ce qui attire mon regard dès l’arrivée, c’est le fort Génois, majestueux, perché sur son îlot rocheux face au port. On grimpe jusqu’au sommet, et là… vue panoramique sur la ville, la mer et les montagnes. Ce monument veille sur la côte depuis le XVIe siècle. À l’époque, la République de Gênes (une puissance maritime italienne) contrôle Tabarka pour sécuriser le commerce du corail rouge, très convoité en Méditerranée. D’où ce fort, à la fois poste de défense et symbole de leur présence. Si tu passes par ici, ne loupe pas cette visite, c’est clairement un spot à ne pas manquer.
Après la balade, direction le port pour une pause bien méritée. On tombe sur une super adresse : le café restaurant Le Canari, une adresse locale qui propose (entre autres) des fruits de mer ultra frais, pêchés du matin. Crevettes grillées, calamars, poulpe en salade ou frits… tout est bon, simple et généreux. Le resto est posé en plein cœur du port, ambiance locale garantie, et on y mange comme des rois avec vue sur les bateaux !
Je pose ensuite mes valises à Dar Daniella, une charmante maison d’hôtes nichée sur les hauteurs de Tabarka. Najib, le propriétaire, m’accueille avec un enthousiasme contagieux.
Fier de son projet, il me fait visiter sa demeure qu’il a entièrement rénovée. Dar Daniella, du nom de son épouse n’est pas une maison d’hôtes comme les autres.
C’est un havre de paix pensé pour les voyageurs en quête de calme, de nature et de confort. Najib a voulu créer un lieu chaleureux, élégant, mais sans chichi.
Chaque détail est soigné : les matériaux sont nobles et locaux, les chambres lumineuses avec vue sur la mer, les espaces communs cosy et inspirants. Une vraie bulle de douceur perchée au cœur de la verdure.
Dar Daniella, c’est un coup de cœur. Un lieu à part où l’on ralentit, où l’on respire, où l’on vit tout simplement. Si tu passes par le nord-ouest de la Tunisie, tu sais où t’arrêter !
Aïn Draham, la montagne à deux pas de la mer
Depuis Tabarka, je file ensuite vers les hauteurs d’Aïn Draham, à une trentaine de minutes de route seulement. Cette petite ville perchée à plus de 800 mètres d’altitude m’offre un vrai bol d’air pur, entre forêts de pins et brume matinale. Ancienne station militaire sous l’époque coloniale, Aïn Draham se réinvente aujourd’hui comme un repaire pour randonneurs, vététistes et amoureux de la nature.
Ici, plusieurs familles retapent leurs maisons pour en faire des gîtes chaleureux, authentiques, souvent engagés dans une logique de tourisme durable : panneaux solaires, cuisine locale, gestion raisonnée des ressources… Une vraie source d’inspiration pour voyager autrement. Ce coin de montagne, encore préservé, devient un parfait terrain de jeu pour les activités outdoor avec une forêt à perte de vue, et la mer à deux pas. Que tu sois adepte de la rando, du vélo ou juste du calme, tu y trouveras ton bonheur.
Si tu cherches un endroit où poser tes valises en plein cœur de la montagne, je te recommande chaudement Dar Monia. Nichée à la lisière de la forêt, cette maison d’hôtes est une vraie pépite pour les voyageurs en quête de tranquillité, de nature et d’authenticité. Ici, le calme est roi, et comme souvent dans le nord tunisien, l’accueil est chaleureux et sincère. Le propriétaire qui a donné à l’endroit le prénom de sa maman, t’ouvre sa porte avec le sourire et te fait sentir comme chez toi dès les premières minutes. La cuisine est authentique, généreuse et 100 % maison : des plats du terroir mijotés lentement, avec les produits du jardin ou du marché du coin.
Dar Monia est idéalement située au départ de plusieurs sentiers de randonnée. Tu peux chausser tes godasses (ou y louer un VTT) et partir direct à l’aventure depuis la porte ! Que ce soit pour une balade tranquille ou une rando plus sportive, la forêt est là, accessible, vivante, préservée. Une belle adresse où le tourisme durable prend tout son sens : hébergement à taille humaine, immersion locale, respect de l’environnement… le tout dans une ambiance familiale et reposante. Bref, une pause ressourçante comme on les aime.
Testour, l’ancienne ville au pied des montagnes
Je poursuis mon circuit et j’arrive à Testour, perchée au pied des montagnes, au cœur d’un paysage vallonné et fertile. Cette ville, l’une des plus anciennes de Tunisie, est surtout connue pour son riche héritage andalou. Fondée au XVIIe siècle par des familles musulmanes et juives expulsées d’Espagne, Testour a conservé cette identité culturelle unique, visible à travers son architecture, sa cuisine et même son dialecte.
En flânant dans les ruelles, je découvre des maisons blanches aux tuiles rouges, des patios ombragés, et surtout l’emblématique Grande Mosquée, reconnaissable à son minaret orné d’une horloge dont les aiguilles tournent… à l’envers ! Une vraie curiosité locale qui symbolise le refus du temps imposé et la volonté de préserver ses racines.
Pour profiter pleinement de cette atmosphère paisible, je m’installe au Verger des Montagnes, un charmant gîte à la ferme surplombant le versant du Mont El Hindi et qui est entouré d’oliviers, de figuiers et de silence.
L’endroit est simple, accueillant, et parfaitement intégré à son environnement. Ici, on prend le temps de vivre, on savoure les produits du jardin, on échange avec les hôtes sur la culture locale… Un exemple parfait de tourisme durable comme je les aime, où l’on se sent bien, tout simplement.
C’est ici que j’ai mangé le repas le plus traditionnel et authentique du séjour, une claque gustative et culturelle à ne pas manquer, le tout avec des produits du potager et des producteurs on ne peut plus locaux.
Le matin, les senteurs du verger accompagnent le petit-déj maison en terrasse, avant de repartir explorer cette région chargée d’histoire… mais ça, je t’en parle dans un prochain article !
Un voyage en collaboration avec Discover Tunisia.
Mes propos restent cependant (et comme toujours) libres et sincères.
Merci à eux pour leur confiance, en particulier aux acteurs locaux pour leur accueil
et à Habiba pour l’élaboration de ce joli voyage.
