Cette fois, c’est Caroline qui m’ouvre les portes de sa région, à Yvoir, pour ce cinquième épisode de J’irai randonner chez vous ! Elle me guide sur les terres qui ont bercé son enfance, entre sentiers sauvages d’une réserve naturelle, vestiges d’un château médiéval et charmants villages ruraux. Au programme : de jolis paysages, des anecdotes locales et, bien sûr, une pause gourmande avec une dégustation de produits du terroir fabriqués avec passion. Tout ce qu’on aime ! Bonne lecture et belle découverte !

Yvoir, entre Bocq et Meuse

Trace GPX de la randonnée (9km)

Avant de démarrer notre rando, je fais la connaissance de Sully, un chien que Caroline a recueilli après un parcours difficile en Roumanie. Un peu craintif, il porte sans doute les traces d’un passé compliqué. Heureusement, il a trouvé en Caroline une maîtresse douce et bienveillante, et ça se sent !

Nous prenons donc le départ depuis Yvoir, dans le quartier même où Caroline a grandi. Pour te situer, Yvoir est un petit village niché au cœur de la province de Namur, en bord de Meuse, juste à l’endroit où le Bocq vient s’y jeter. Un cadre charmant, chargé d’histoire et de nature. D’ailleurs, Yvoir est particulièrement connu pour son île, un véritable pôle touristique qui attire pas mal de monde aux beaux jours. Un lieu parfait pour démarrer l’exploration !

La réserve naturelle domaniale de Champalle

Nous atteignons rapidement les hauteurs d’Yvoir, où nous pénétrons dans la Réserve Naturelle Domaniale de Champalle. Cette réserve, s’étendant sur 32 hectares, englobe des prés et falaises calcaires avec un plateau boisé, offrant une diversité écologique remarquable. Un sentier permet d’explorer les différentes facettes de la réserve tout en profitant de splendides points de vue sur la vallée de la Meuse. Le départ se fait depuis la rue « Sur les Roches » à Yvoir, empruntant un large chemin puis des sentiers plus escarpés longeant la falaise.

Je ne m’attendais pas à découvrir d’aussi beaux paysages perchés au-dessus de la Meuse. Le panorama est très joli, avec la vallée qui s’étire à perte de vue sous un ciel changeant. C’est beau « chez nous »…

Malgré le vent qui souffle avec force, presque à me déséquilibrer, j’ai envie de m’arrêter, de respirer et de savourer ce moment. Cette sensation de dominer la vallée, bercé par les éléments, est tout simplement grisante !

Lesc ruines du chateau de Poilvache

Après avoir quitté la réserve, nous nous enfonçons dans les bois pour rejoindre les ruines du château de Poilvache. Caroline m’a réservé une belle surprise en organisant une rencontre avec Jean-Pierre, l’un des bénévoles dévoués de l’ASBL « Les Amis de Poilvache », qui veille à l’entretien et à la valorisation de ce site historique.

Perché sur un éperon rocheux dominant la Meuse, entre Dinant et Namur, le château de Poilvache est l’une des plus vastes forteresses médiévales de la vallée. Construit au XIIIᵉ siècle, il a été le centre d’une juridiction (prévôté) regroupant cinquante-huit fiefs.

Aujourd’hui en ruines, le site offre des panoramas époustouflants sur la vallée et constitue un témoignage précieux de l’histoire médiévale de la région. On y trouve de nombreux panneaux informatifs et des QR codes avec pas mal d’explications intéressantes.

Grâce à l’engagement des bénévoles de l’ASBL « Les Amis de Poilvache », le site est accessible au public durant la saison touristique. Ces passionnés assurent l’accueil des visiteurs, l’entretien des lieux et organisent des visites guidées pour partager l’histoire fascinante du château.

Jean-Pierre nous accueille chaleureusement et nous propose une visite personnalisée des ruines. Ses anecdotes et sa passion rendent l’expérience encore plus enrichissante, nous plongeant au cœur de l’époque médiévale. C’est une chance de découvrir ce patrimoine aux côtés de ceux qui le préservent avec tant de dévouement.

Le terroir

« J’irai randonner chez vous ! », c’est aussi du terroir. Après notre visite des ruines du château, nous prennons congé de Jean-Pierre et nous installons sur un banc à la sortie de la propriété. C’est là que Caroline souhaite me faire découvrir des spécialités locales qu’elle sort fièrement de son sac…

On commence par une bière artisanale brassée à Mont, un petit village de la commune d’Yvoir. Cette bière est produite par la Brasserie du Chêne à l’Image, une brasserie artisanale connue pour ses bières originales et subtiles, parfois audacieuses, qui sont le fruit de longues recherches et expérimentations de brasseurs passionnés.

En plus de la bière artisanale, Caroline a apporté une sélection defromages pour agrémenter notre pause gourmande. Parmi eux, « Les Fromages de Julie et autres délices« . Fondée en 2017 par Julie à Durnal dans l’entité d’Yvoir, cette fromagerie propose une gamme variée de fromages et de yaourts au lait de vache, chèvre ou brebis. Julie gère l’ensemble du processus, de l’élevage de ses propres chèvres et brebis à la production et la vente de ses produits.

Caroline a également apporté de savoureuses tomates provenant d’une coopérative locale. Cette coopérative gère un jardin communautaire à Lisogne, un village voisin. Les jardins communautaires sont des espaces verts cultivés collectivement par les membres d’une communauté, offrant à chacun la possibilité de cultiver ses propres légumes, fruits ou fleurs. Ces initiatives favorisent le lien social, la biodiversité et permettent aux participants de se reconnecter à la nature tout en partageant des connaissances et des récoltes.

Déguster ces produits locaux en pleine nature
est une expérience authentique qui reflète parfaitement
l’esprit convivial et chaleureux de la région et de cette série. J’adore…

Pendant cette pause gourmande, Caroline m’explique qu’elle travaille pour la Fondation Rurale de Wallonie (FRW), une fondation d’utilité publique qui accompagne les communes dans l’élaboration et la réalisation de leur stratégie de développement rural.

Parallèlement, Caroline envisage aussi de reprendre des études pour devenir assistante sociale, avec une attention particulière pour le soutien aux personnes âgées. Elle souhaite œuvrer au maintien de leur autonomie et lutter contre l’âgisme, des causes qui lui tiennent à cœur.

La détermination de Caroline à se former dans ce domaine reflète son engagement envers le bien-être des aînés et son désir de contribuer activement à une société plus inclusive et solidaire. J’ai vraiment la chance de rancontrer de belles personnes pendant ce projet de série… Je suis content.

Après ces délicieux moments à déguster des produits du terroir, nous reprenons les sentiers en direction du village d’Évrehailles, en empruntant le Sentier de Grande Randonnée GR126. Ce sentier, qui s’étend sur environ 236 km de Membre-sur-Semois à Bruxelles, est réputé pour la diversité de ses paysages, traversant forêts, vallées et charmants villages. Le topoguide est disponible ici.

En chemin, nous profitons de l’ambiance pittoresque, de la quiétude des villages et des sous-bois, reflétant parfaitement la richesse naturelle de la région. Le GR 126 est bien balisé, ce qui rend notre progression agréable et sans encombre. Cette portion du sentier offre une immersion authentique au cœur de la Wallonie, entre patrimoine historique et beauté naturelle.

Le sentier nous conduit à travers le village d’Évrehailles, puis nous emmène vers les hauteurs du Domaine du Launois, niché au cœur des bois. Cette zone paisible était autrefois destinée à un projet d’aménagement qui n’a jamais vu le jour. Comme le souligne Caroline, c’est une chance, car cela a permis de préserver ce havre de tranquillité.

Après près de 10 km de marche à travers forêts, villages et panoramas magnifiques, nous bouclons l’itinéraire soigneusement préparé par Caroline. Nous retrouvons ses quartiers d’enfance, là où tout a commencé pour elle. C’est un peu comme un retour aux sources…

***

J’espère que ces quelques lignes t’auront donné envie d’enfiler tes chaussures de rando et de repartir sur les sentiers ! Si cette aventure t’a intrigué, je t’invite à découvrir l’épisode en vidéo. N’hésite pas à partager ton avis en commentaire et à diffuser l’article autour de toi. Retrouve aussi d’autres idées de balades à faire dans la région sur VISITWallonia !

Je suis équipé de la marque Vaude, pionnière de l’équipement outdoor éco-responsable en Europe. Fabriqués à partir de matériaux recyclés, ces vêtements m’accompagnent dans ma découverte des paysages que ce soit en Belgique ou ailleurs, tout en veillant à limiter leur impact sur notre nature.

Découvre les autres épisodes
de « J’irai randonner chez vous ! » ici
.
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Avec l’aimable soutien de
Vaude – Les Sentiers de Grande Randonnée – Belgique – VISITWallonia

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Maxime
Je suis Maxime, l'âme vagabonde derrière les récits de « Trekking et Voyage », une oasis pour les amoureux de randonnée, les assoiffés de voyages plus ou moins lointains et les fervents adeptes du plein air. J'ai toujours été passionné des immensités sauvages, des murmures de la nature et des aventures qui transforment l'âme. Tout en étant un épicurien qui savoure la vie à pleines dents, je te partage ici mes récits et mes coups de cœur. L'idée d'être une source d'inspiration et de partage d'expériences me plait, surtout quand les mots sont choisis pour leur vérité et leur utilité. Bonne lecture ! "Happiness is only real when shared" (Christopher J. McCandless dit « Alexander Supertramp »)  

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,
    Ce sentier a été découvert dans les années 1978 lors d’une collective des sentiers de grande randonnée entre Godinne et la citadelle de Dinant.
    Ce sentier GR 126 est une initiative de Marc Blogie, son créateur.
    Tout le long de la vallée de la Meuse, le GR 126 offre de nombreux paysages ainsi des points de vue. La vallée de la Jesse est au rendez vous entre Anseremme et Houyet.
    L’historique des sentiers nous apprenant le balisage entre Namur, Dinant et Giver dans les années 1939.
    C’est le touring club de Belgique qui créa un vaste réseau de sentiers touristiques de plus de 1000 km avant 1940.
    Son père fondateur était Maurice Cosyn bien connu en France pour sa collaboration avec Jean L’oiseau, le père fondateur des sentiers de grande randonnée en France et l’inventeur du balisage blanc et rouge.
    Les GR en France naissance en 1947 et en Belgique en 1959.
    Jean Pierre Englebert.

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