Une fois n’est pas coutume je suis allé goûter aux divers plaisirs de la montagne en été. C’est en Haute-Savoie que j’ai cette fois été me ressourcer, entre les eaux turquoises d’un des lacs les plus purs d’Europe et les sommets alpins le plus majestueux… Un programme rafraîchissant que je te raconte dans ce carnet de voyage consistant mais ultra-complet. Bonne découverte !
Le lac d’Annecy, perle des Alpes
Considéré comme le lac urbanisé le plus pur d’Europe (grace à des dizaines d’années de travail sur l’écologie), le Lac d’Annecy est un véritable écrin naturel enclavé dans de douces montagnes au caractère cependant bien alpin. Le lac est également connu pour ses activités aquatiques et est un des spots les plus réputés au niveau international pour la pratique du parapente. Le label Annecy Mountains (pour lequel je réalise ce reportage en compagnie d’autres blogueurs et journalistes) a pour mission depuis 2015 de rayonner au niveau international et porter fièrement les couleurs d’une destination unique en son genre, notamment en regroupant divers Offices de Tourisme et collectivités de la région.
On y accéde facilement en train grâce à la gare TGV d’Annecy, mais aussi en voiture (8h de trajet depuis Bruxelles, 6h depuis Paris) ou en avion avec l’aéroport de Genève situé à une quarantaine de kilomètres.
En arrivant à Annecy, je suis directement conquis par l’ambiance qui règne autour du lac. Nous sommes un premier juillet et il fait relativement calme. La crise sanitaire y est probablement pour quelque chose mais on perçoit ici une sérénité ambiante particulièrement agréable. Je te parle de celle qu’on retrouve étonnamment en bord de mer, où les gens se prélassent à l’ombre des feuillus qui remplacent les parasols, pendant que d’autres s’adonnent à leur promenade quotidienne. Le tout sans plage bondée. C’est déroutant et à la fois particulièrement bon… Je suis conquis.
Et puis il y a la vieille ville, à ne pas confondre avec la commune d’Annecy-le-Vieux. « La Venise des Alpes » comme on l’appelle aussi fièrement ici. Avec ses petites ruelles pavées, ses bâtisses roses, vertes, jaunes ou bleues, ou encore ses canaux…
Sans oublier l’âme authentique et apaisante des ruelles issues d’un riche passé historique et qui donnent à Annecy tout son charme.
Notre premier « vrai contact » avec le lac se fait sur une superbe bateau réservé pour l’occasion chez Water Taxi qui propose des croisières découvertes, repas ou autres apéros sur l’eau.
Nous découvrons les recoins les plus secrets du lac avant de piquer une tête dans une eau turquoise et à température agréable… S’en suit un délicieux repas préparé par un traiteur partenaire.
Plongée en apnée
J’ai ensuite la chance de m’initier à l‘apnée et de découvrir cet univers absolument incroyable. C’est avec Reda Apnea Swim que je vais tenter d’apprendre les bases d’une discipline méconnue et pourtant si enrichissante.
Nous commençons avec une mise en condition et une séance de détente en compagnie de Reda, dont la douceur et la sympathie me plongent directement dans son univers de sérénité et de pureté. Une fois le corps relâché, il m’invite à enfiler une combinaison, attacher des poids à ma ceinture et entrer dans l’eau.
Nous sommes en compagnie de Stéphane Toureau, (double vice cahmapion du monde d’apnée).
L’apnée est sans doute la discipline sportive la plus complète sur le plan mental, physique, technique, environnemental et spirituel. Elle permet de vivre des sensations uniques et introspectives dans un environnement aussi beau que puissant !
www.stephane-tourreau.com
Rapidement je comprends le principe de décompression et m’adonne à quelques plongées le long d’une corde. Le but n’est pas de descendre le plus loin, juste de prendre confiance, du plaisir et d’écouter son corps. Une fois la tête dans l’eau, une sensation particulière m’envahit. La puissance de se savoir presque autonome et de prendre conscience que l’ont peut tenir sans respirer est juste géniale…
Une nuit en éco-bivouac
Après une première journée bien remplie et déjà pleine de sensations, je découvre pour la première fois les hauteurs d’Annecy et plus particulièrement les alpages de Semnoz où sans le savoir, je vais vivre une expérience insolite 100% nature. Nous sommes à 20 minutes d’Annecy et c’est Julien et sa chienne Naika qui nous accueillent dans leur univers forestier au milieu des alpages.
Après un apéro dans le chalet ouvert où nous dégustons des produits locaux, nous découvrons notre chambre. Nous dormons ce soir en alti-dôme, une sorte de bulle au confort minimum mais suffisant et au prix relativement accessible.
En effet le but de l’éco-bivouac est de proposer des expériences insolites à des tarifs raisonnables mais aussi de permettre au quidam de renouer des liens avec la nature. Avec leur concept qui marche aussi bien en été qu’en hiver, la mission de Julien et de ses employés est aussi de sensibiliser les participants à la beauté de la nature, mais aussi sa fragilité. Ceci en rappelant les gestes simples et en proposant une infrastructure entièrement écologique et promouvant l’éco-responsabilité (toilettes sèches, douche solaire, etc.)
Infos & réservations :
www.alpes-bivouac.com
Navigation & délices
Le lendemain nous rejoignons les Sources du lac d’Annecy pour découvrir le club Skiwake à Doussard où nous faisons une balade en petit voilier. Moi qui ne suis pas forcément fan de navigation, j’ai quand-même trouvé cela agréable et ludique. Le moniteur nous a en effet initié à la conduite et ce dans un cadre exceptionnel. N’hésite pas à aller sur le site internet de la base nautique pour découvrir d’autres activités sur le lac.
Nous découvrons ensuite une table bien connue dans la région, située sur les rivages du lac d’Annecy et dont la terrasse offre une vue sur les eaux turquoises : la Cuillère à Omble. Nous y avons dégusté des spécialités à base de produits frais et poissons du lac.
Via Ferrata, yoga & nuit en refuge
Nous montons ensuite à La Sambuy, une petite station familiale située sur les hauteurs du lac facilement accessible au cœur du Massif des Bauges. Nous allons y découvrons dans un premier temps la via ferrata des Dahuts. Il s’agit d’un parcours relativement facile et accessible dès 8 ans. Elle ne présente aucune difficulté majeure et se trouve être le site idéal pour la découverte de cette pratique. Elle est constituée de plusieurs parties avec plusieurs échappatoires.
Malgré un ciel couvert et une ambiance parfois brumeuse, je prends vraiment beaucoup de plaisir à évoluer en compagnie d’un moniteur à travers ce parcours aérien avec passerelle, puis au choix, une poutre ou un pont de signe, et même une échelle inversée offrant normalement une belle vue sur le Lac d’Annecy.
Nous enchaînons ensuite avec une séance de yoga sur la terrasse du Refuge Là-Haut et ce dans un cadre exceptionnel. Fatigué et peu réceptif à l’activité, je décroche rapidement. Cela est probablement aussi dû au fait que j’attends avec impatience l’apéro dans le Spa nordique du refuge… On en me changera pas ! 🙂
Le Refuge Là-Haut, situé à 1830m d’altitude, est un refuge d’altitude confortable destiné à une clientèle qui souhaite profiter de la montagne dans un confort cosy alliant moderne et traditionnel et en gardant bien l’esprit « refuge ». On y trouve également des hébergement insolites : les shelters. Ces cabines utilisées jadis dans des expéditions polaires, permettent de passer la nuit au cœur de la montagne.
Simon du blog Skuds.be nous raconte son expérience en Shelter :
» J’aime beaucoup l’idée de dormir dans un lieu qui a une histoire. Sur la porte d’entrée de mon Shelter, “Le Lac”, est repris l’historique de ses expéditions. J’apprends qu’il est allé du Maroc, au Canada, en passant par l’Afrique du Sud et même la Belgique. L’intérieur semble ne pas avoir changé, toute la déco semble d’époque: une pelle, des jumelles, de vieilles cartes,… Tout y est ! L’espace intérieur n’est pas grand, reprenant juste le nécessaire pour y passer la nuit : un lit, une table de nuit et une toute petite table. Au lever du jour, la fenêtre me donne la grande chance de me réveiller avec une vue sur le Lac d’Annecy.
Ecomusée, rando & bivouac dans les Aravis
Après une nuit en montagne, nous redescendons vers la vallée de Thones pour visiter l‘Ecomusée du bois et de la forêt. J’apprends dans cette ancienne scierie hydraulique du 19e siècle le monde du travail du bois en montagne, du débardage à la coupe. On a même le privilège d’assister à une découpe avec la vieille scie battante qui fonctionne encore avec la force de l’eau de la rivière.
C’est typiquement le genre d’endroit qui me plait…
Un bon dans le temps agréable et instructif dans un établissement traditionnel dont la mission est avant tout :
- d’éveiller l’intérêt à des métiers et des pratiques liés au travail du bois,
- d’aborder l’histoire de l’Homme en montagne pour comprendre la place de la filière bois dans son activité d’aujourd’hui,
- de sensibiliser à l’environnement par l’observation du milieu forestier,
- d’apprendre certaines notions du vivant pour le comprendre et le respecter, chemin vers l’écocitoyenneté.
A quelques pas de là nous allons déguster un repas dans une autre adresse réputée dans la vallée, à la cabane de la pisciculture de Montremont où on cuisine la truite sous toutes ses formes. Le cadre y est idyllique et la cuisine divine… On peut même y pêcher son propre poisson qui sera préparé par le chef !
L’estomac rempli, nous enfilons nos chaussures de randonnée pour aller découvrir le massif des Aravis pour une randonnée et un bivouac vers le Mont Charvin. C’est l’activité que j’attendais le plus, tu t’en doutes (en plus du spa nordique 🙂 ). Nous sommes en compagnie de Sarah, une grande voyageuse qui travaille maintenant pour l’Office du Tourisme de Thones et de Bernard Boquet, accompagnateur en Montagne. Ils vont nous faire découvrir les sentiers de randonnée à travers des paysages à couper le souffle.
Bien qu’on commence la boucle depuis le parking des Fontanettes, elle peut également être débutée depuis le parking des Sardoches un plus bas et plus accessible (l’accès au parking des Fontanettes est un peu cabossé).
La montée vers le col des Porthets nous met bien en jambes et nous offre de superbes panoramas sur la montagne, pure et authentique, à l’abris de toute structure touristique.
Une fois le col atteint, nous profitons d’un large panorama vers Manigod avant de remonter vers le replat du lac du Charvin où nous passerons la nuit.
Nous y installons notre camp avant d’aller explorer les environs et profiter des lumières du soir.
Quel spectacle…
Et puis arrive le moment où on prend plaisir avec des choses simples et de bons produits.
Quand je pense que la veille, j’étais dans les eaux turquoises du lac d’Annecy. Je suis comblé…
Le lendemain matin je monte sur la crête au pied du Mont Charvin sous les conseils de Sarah pour découvrir le Mont Blanc aux premières lueurs du jour. Le spectacle est grandiose et à cet instant je réalise que il y a trois ans presque jour pour jour, j’étais au sommet de ce géant d’albâtre.
L’ascension du Mont Blanc… Une aventure dont je n’ai oublié aucun détail et qui me plonge à cet instant dans un épisode sentimental partagé entre émotion et humilité.
Un soir consacré à la lecture des grands livres est pour l’esprit ce qu’un séjour en montagne est pour l’âme.
André Maurois
Après cet instant délicieux, nous reprenons les sentiers pour redescendre et profiter de panoramas à couper le souffle dont celui sur le Mont Charvin qui se montre enfin dans son entièreté..
Découverte des Aravis en VTTAE
Last but not least, nous rencontrons Antonin et Mathilde à La Cluzaz pour une découverte des Aravis en VTT à assistance électrique avec www.laclusaz.evolution2.com. Le moteur électrique permet d’effectuer une plus grande distance et d’explorer davantage la montagne sur deux roues.
Ils nous ont préparé un parcours d’une cinquantaine de kilomètres à travers le Grand Bornand (et plus particulièrement les balcons du Lachat, une vue panoramique face à la chaîne des Aravis), La Clusaz (les confins, le golf, la tyrolienne sur le lac), et Manigod (avec le plateau de Beauregard et la vue à 360°).
Les machines sont solides, performantes et très agréables à piloter. J’ai littéralement pris mon pied en descente et apprécié l’assistance dans les montées… Nous prenons une pause repas au restaurant La Cheminée situé au col des Annes, un hameau aux airs de bout du monde et point de départ de nombreux sentiers. On y goûte les fameux beignets de pommes de terre, gras je l’avoue, mais tellement savoureux !
Nuit à thème face au Mont Blanc
Nous terminons ce séjour en beauté avec un repas et une nuit dans le magnifique hôtel Les Rhodos*** au Col des Aravis, face au Mont Blanc. Une image vaut mieux que des mots, voici la vue de ma chambre (ou devrais-je dire de ma suite).
Les 5 chambres sont décorées avec goût par le propriétaire selon des thèmes différents pour plonger le client dans une ambiance unique… J’ai choisi la suite (quand j’ai choisi, je ne savais pas que cela en était une) dont la déco typée montagne et forêt m’a directement tapé dans l’œil.
Il y a aussi une chambre « sport vintage », une sur le thème du voyage, cheyenne, ou musique.
C’est sur cette image du Mont Blanc illuminé par les premiers rayons du soleil que je termine ce carnet de voyage qui je l’espère t’auras donné quelques idées de séjour entre Lac et montagnes dans la région du lac d’Annecy.
Cet article est le fruit d’une collaboration avec Annecy Mountains et Mindshake PR qui m’invitaient afin de faire la promotion du territoire. Mes propos restent cependant (et comme toujours) libres et sincères. Merci à eux pour leur confiance.