Voici la seconde partie de la saga consacrée à notre escapade dans le Cantal, en Auvergne.
Après une première journée de découverte des monts, nous monterons d’un cran pour profiter d’un relief plus prononcé et enfiler nos crampons sur le flan Est du Puy de Peyre Arse. Nous évoluerons aussi au pied de l’emblématique Puy Mary, un terrain de jeu qui nous rappellera quelques sensations alpines…
Je vous raconte tout !
Etape 2 :Buron de Meije Coste – Mandailles | 6h | tracé ici
Après une bonne nuit au Buron de Meije Coste et un sympathique petit-déjeuner en compagnie des autres randonneurs tous aussi impatients que nous de démarrer cette journée avec le soleil, nous enfilons nos chaussures de randonnée et montons de bon pas au pied du Téton de Vénus que j’ai léché la veille.
Le Téton, pas le pied ! 😉
Nous arrivons sur la crête entre le Téton de Vénus et le Puy Batailouse où la puissance du vent se fait sentir.
La vue vers la Gravière est très jolie avec tout au fond les Les monts Dore enneigés.
La descente vers le Col de Cabre se fait tout en allégresse. Nous sommes en pleine forme et je me sens « revivre »… 🙂
Arrivés au col, un (premier) choix se présente à nous :
soit on contourne par le bas via le GR le fameux Peyre Arse qui se dresse droit devant nous,
soit on le grimpe, par un chemin plus « escarpé ». Nous hésitons car le vent est bien présent et risque de nous déséquilibrer avec les sacs à dos. Mais nous pouvons lui faire face en s’équipant en restant en sécurité si besoin.
En pleine forme et avides de sensations, nous décidons donc de grimper…
Nous rencontrons rapidement de la neige, puis un versant plus pentu sur le dessus. Ravis, nous plaçons les crampons ! 🙂
Et à ce moment, le plaisir est a son comble… Des sensations alpines comme je les aime apparaissent. La neige qui craque sous les pieds, le vent qui souffle de plus en plus, le soleil reflété sur le manteau blanc qui éblouit nos visages, l’air frais qui s’infiltre dans le fond de la poitrine, des paysages à en avoir la mélancolie en vous les décrivant…
Nous sommes bien, nous sommes heureux…
Nous contournons le sommet rocheux et (trop) aérien pour passer sur le versant S-O moins périlleux mais assez raide.En effetPeyre Arsesignifie « pierre brûlée » en auvergnat, le nom évoquant le chaos rocheux et les petites falaises qui forment le sommet.
Alex ouvre la voie comme un pro et je sais qu’il sera fier de le lire… 😉 (Je t’envoie mon IBAN en privé).
Sur la crête qui nous mène vers les Fours de Peyre Arse, la puissance du vent davantage déchaîné est assez impressionnante ! Alex est content 😉
Arrivés au pied des Fours, on observe la configuration de l’endroit. On se regarde Alex et moi et une idée nous taraude. Un peu comme dans le film Inception, où cette idée semble germer dans notre esprit et qu’il nous est impossible de se débarrasser. Un sourire apparaît sur nos visages…
Ne grimperions-nous pas par cette belle pente enneigée qui se présente à nous afin d’arriver en haut, à la place de suivre le sentier formé d’escaliers ? Le choix sera vite fait… 😉
Les quelques randonneurs et traileurs qui nous contournent par le sentier nous observent avec amusement. J’en profite d’ailleurs pour faire un petit clin d’œil à Julien du blog Les Sentiers du Phoenix qui prendrait certainement son pied sur ce terrain… 😉
Le sommet de la pente est atteint en quelques minutes. Il ne nous faut pas plus pour ressentir un sentiment de satisfaction euphorique.
Une nouvelle aventure se présente directement à nous : la Brèche de Roland, un passage rocheux plus technique de quelques mètres que nous passerons sans difficulté. Elle est en réalité une fantaisie toponymique récente, soulignant sa ressemblance avec l’authentique Brèche de Roland des Pyrénées. Elle est originellement appelée le Pourtaou (le portail en auvergnat).
Ce passage nous amènera au pied du Puy Mary, qui nous toise depuis un bon moment… Bien qu’elle ne soit pas la plus élevée du massif, sa silhouette pyramidale culminant à 1787 m est reconnaissable entre toutes dès que l’on devient quelque peu familier des monts du Cantal. Une sorte de « mont Fuji » auvergnat labellisé Grand Site de France depuis 2012. Pourquoi Mary ? En hommage à l’un des premiers évangélisateurs de la Haute-Auvergne.
Nous ferons cependant le choix de l’éviter. La vingtaine de personnes amassées au sommet nous casse dans notre élan. Nous nous réconfortons avec cette très jolie vue vers les Burons d’Eylac.
Dès maintenant, de l’autre côté, nous pouvons apercevoir la vallée vers Mandailles que nous devons rejoindre le soir.
Le ciel s’obscurcit et le vent souffle de plus belle. Un nouveau choix se présente à nous : continuer vers le Puy Chavaroche par le GR400 ou éviter les hauteurs et redescendre vers Mandaille par Trabuchère ?
Avec les sacs à dos et le matériel multimédia, on décide d’éviter de prendre des risques inutiles surtout avec le vent et décidons de descendre par la forêt puis les alpages.
J’en profite pour laver mes crampons dans une cascade, ceux loués à Murat deux jours plus tôt à la boutique O Ptit Montagnard… 😉
La descente se fait sans soucis jusque Mandailles (Mandailles-Saint-Julien) ou nous évoluons dans un décors agréable de pâtures et de burons.
Nous arrivons finalement dans la vallée au cœur du cirque de Mandailles, entourée par de nombreux puys.
Nous logerons dans une chambre d’hôte annexée au gîte étape Vert Azur. Cet hébergement collectif est réservé aux randonneurs : randonneurs pédestres, cyclistes, skieurs… C’est un bâtiment neuf construit dans le respect du bâti local sous la forme d’une grange avec une toiture en ardoise et bardage bois.
Géraldine et Axel vous accueilleront également dans leur maison d’hôtes où ils proposent 4 très jolies chambres , les 4 Saisons. Ils ont voulu marier le raffinement d’une maison de maître au charme d’un chalet de montagne et le résultat est très réussi !
Gîte d’étape Vert Azur Géraldine Bouchet et Axel Rives
Chemin de Larmandie 15590 Mandailles Saint Julien
+33 4 71 47 93 81 – +33 6 75 24 05 15 vert.azur@wanadoo.fr / www.gite-vert-azur.fr
Cette deuxième journée se termine donc dans un lit douillet, qui sera le bienvenu après ces quelques petites ascensions dans un décor somptueux mais venteux. Encore une fois, nous sommes agréablement surpris par le relief, ne connaissant pas la région avant de nous y rendre.
Et là on se dit : Le Cantal, c’est la montagne hein ! (* avec l’accent belge)
Pour terminer, je vous annonce la suite et fin de l’aventure dans un prochain et dernier article qui sera agrémenté d’une petite surprise… Je n’en dis pas plus :p
Une petite surprise dans le prochain et dernier article sur le Cantal !
En attendant, n’hésitez-pas à partager cet article si il vous a plu !
Merci encore pour ce beau récit ! Nous sommes justement au Falgoux et demain, on monte au Puy Mary, et pensons parcourir un peu la crête. Voilà qui nous motive !
Flavie
Bonjour amis randonneurs ! je vous félicite pour le blog d’une manière générale et pour cette randonnée au cœur du cantal ; je fais partie des personnes croisées au buron meijes costes, j’étais avec une de vos compatriotes Gwen et Fred de Normandie..
Je re parcours avec vous ces quelques jours de rando et les émotions décrites…je suis fan…Sylvie Rhône Alpes
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Merci encore pour ce beau récit ! Nous sommes justement au Falgoux et demain, on monte au Puy Mary, et pensons parcourir un peu la crête. Voilà qui nous motive !
Flavie
Amusez-vous bien et merci pour votre message 🙂
Bonjour amis randonneurs ! je vous félicite pour le blog d’une manière générale et pour cette randonnée au cœur du cantal ; je fais partie des personnes croisées au buron meijes costes, j’étais avec une de vos compatriotes Gwen et Fred de Normandie..
Je re parcours avec vous ces quelques jours de rando et les émotions décrites…je suis fan…Sylvie Rhône Alpes
Merci !! 😀 c’était en effet mémorable ! au plaisir Sylvie 🙂