À travers cet article tu vas pouvoir vivre mes dernières aventures en voiture (mais pas que) à travers le sud de mon beau pays qu’est la Belgique. Ce sera aussi l’occasion pour toi de bénéficier d’un maximum d’informations pour pouvoir vivre à ton tour cette belle aventure locale et durable !
Partir à la découverte du pays en voiture pendant quelques jours : voilà une expérience plus que pertinente à l’heure où le tourisme local et durable sont d’actualité. Mais oui ! On en a marre de prendre l’avion à tout va (perso, ça me fout une peur bleue à chaque fois) et honnêtement: n’est-il pas devenu un peu has been de croire que « plus on voyage loin, plus c’est beau » ? Quoi qu’il en soit, je n’ai personnellement pas attendu la crise sanitaire pour explorer la Belgique et ses alentours « en mode slow », que ce soit en randonnée ou à travers diverses activités ludiques (microaventure, géocaching, jeux de pistes, etc.), pour y découvrir de véritables pépites…
Un roadtrip, plusieurs thèmes.
Il me semblait donc évident de partir à nouveau explorer la Wallonie à ma façon et de t’en parler… L’idée est donc de vivre une expérience unique, personnelle et pertinente à travers les divers paysages que le pays peut nous offrir. Ceux-ci étant tantôt bucoliques, tantôt sauvages ou ruraux, j’en ai pris plein la vue tant en roulant qu’à travers les diverses haltes. Attention, je te parle ici d’un petit roadtrip à faire sur 2 ou 3 journées selon que tu traines un peu aux différentes étapes pour explorer comme je l’ai fait. Il ne s’agit donc pas de faire 2000 km en voiture (surtout quand on voit le prix du carburant…).
Et puis, qu’il est bon de s’émerveiller des petites choses : la Belgique n’est pas des plus grandioses certes, mais la variété des paysages qu’elle offre comble amplement mes attentes en terme de dépaysement. C’est souvent dans cette optique que je voyage et c’est comme cela que je me sens vivre…
Cet itinéraire va donc me faire parcourir plusieurs régions au départ de « ma » Province de Liège, avant de terminer dans le village le plus méridional et un des plus beaux de Belgique : Torgny. Je vais faire diverses étapes chacune sous un thème qui m’intéresse et en vivant des expériences qui me ressemblent… et je sens que tu vas aussi aimer.
L’itinéraire simplifié (190 km) :
Marchin Redu Tenneville Torgny.
Tu es prêt(e) ? C’est parti !
Randonnée & bivouac
La première étape de ce trip est orientée sous les thèmes de la balade et de l’aventure. Après avoir démarré de chez moi et emprunté l’E411 qui offre des panoramas assez jolis sur les terres de l’Ardenne, j’arrive dans le hameau de Lesse où je laisse ma voiture (parking aisé).
De là, j’enfile mon sac à dos pour emprunter pendant une journée + 1 nuit un tronçon de l’itinéraire pédestre « Entre Lesse & Lomme » dont je t’avais d’ailleurs déjà parlé sur le blog.
Il s’agit d’un itinéraire de randonnée de 3 jours et de 78 km à travers la Grande Forêt de Saint-Hubert, une des plus belles régions de l’Ardenne. La forêt est vaste, mystérieuse et magnifique et je ne me lasse pas de parcourir ses nombreux sentiers balisés.
Note que la Wallonie est une véritable terre de randonnées (de quelques kms pour les familles aux grands itinéraires à faire en plusieurs jours). Les plus connus sont le Sentier GR des Abbayes Trappistes (290km) qui relie les abbayes de Chimay, Rochefort et Orval, la Grande Traversée de la Forêt du Pays de Chimay (178km), La Transardennaise qui relie La Roche à Bouillon en 160km ou encore les Sentiers d’Art, une grande boucle de 140km parsemée d’une cinquantaine d’œuvres d’art…
La cathédrale, comme la plaine, comme la forêt, a son atmosphère, son parfum, sa lumière, son clair obscur, ses ombres.
Emile Mâle
Et en parcourant cette rando en itinérance comme je l’ai fait, on vit littéralement une immersion totale, notamment avec les bivouacs aménagés sur l’itinéraire.
Et si tu as envie d’une touche de culture et d’art dans ton périple, n’hésite pas à emprunter une liaison village pour rejoindre à pied le joli village de Redu et y découvrir le fameux Mudia, le musée didactique d’art qui réunit plus de 300 œuvres allant de la Renaissance à l’époque contemporaine.
Retrouve toutes les infos de cet itinéraire ici
et d’autres inspirations rando sur visitwallonia.be/rando
Ressourcement & bain de forêt
Après cette étape rando et ce bivouac, je me dirige vers Tenneville pendant une trentaine de minutes via les petites routes nationales traversant le cœur du massif ardennais. Tenneville est l’étape orientée sous le signe du ressourcement et du lâcher prise…
C’est plus précisément à Laneuville-au-Bois que je fais halte pour y rencontrer Delphine Caudron, guide sylvothérapeute. La commune de Tenneville est en effet réputée, au delà de ses nombreuses possibilités de randonnée, pour ses Bains de Forêt. La région se prête en effet à merveille à cette discipline qui a toujours attisé ma curiosité.
Le bain de forêt en Ardenne,
se ressourcer en prenant conscience de soi
et de la nature.
Rien de bien nouveau me diras tu peut-être ? C’est en effet ce que je pensais avant de tenter l’expérience avec une professionnelle. En effet depuis mon plus jeune âge je parcours la forêt en quête de nature et de tranquillité. Comme beaucoup de personnes, cela m’apporte une véritable sensation d’apaisement et de réconfort. Dans cette logique, je me suis posé la question : et si je poussais l’expérience encore plus loin pour tenter de vivre un moment unique et davantage puissant ? C’est l’occasion que j’ai pu avoir en compagnie de la douce Delphine.
Elle me propose une balade des sens à travers la forêt en m’invitant dans un premier temps à écouter et avancer pas à pas, tranquillement. Certains arrêts sont d’abord l’occasion d’admirer un arbre remarquable, de le toucher, de le sentir. Au début, je me demande un peu ce que je fais là. Je mets ensuite mes à priori de côté, je reste ouvert et à l’écoute et je fais bien…
Un moment me marque particulièrement, celui pendant lequel elle me propose de rester face à un bel arbre et de fermer les yeux. Elle m’invite ensuite à m’adresser à l’arbre et lui demander « si il m’accepte », par la pensée. Quelque chose de difficile à expliquer se produit : je me sens instantanément comme attiré, aimanté. Est-ce une perte d’équilibre ou une réaction physiologique normale due à la station immobile ? Je me pose directement des questions, cartésien que je suis. Je réitère l’expérience sur un autre arbre, dos tourné et je suis maintenant tiré en arrière. Je me sens envoûté, conquis…
Un autre moment marquant est celui durant lequel je me pose et m’assied dos à un chêne. Je me sens bien, serein et je perçois une énergie. Encore une fois, c’est compliqué de mettre des mots sur un tel moment suspendu. On oublie tout et on est littéralement sur un nuage.
Et puis quand je prends une poignée de terre et que je sens son odeur, je me sens en totale connexion avec l’environnement qui m’entoure.
Quelle belle expérience que je ne regrette absolument pas !
Après ce moment suspendu, il me semblait logique de séjourner non loin de là chez Bernard Iweins et son fils Victor, aux chambres d’hôtes Les Trappeurs. Soucieux de proposer à ses invités un service de qualité, Bernard propose des chambres confortables (3 épis) dans une jolie maison « type chalet de montagne » dédié à la nature. Les repas qu’il prépare sont dans la veine des valeurs transportées : du local, de saison et avec une touche ardennaise que cet originaire du Brabant Wallon a adopté depuis plus de 10 ans. C’est la troisième fois que je vais là bas et j’y retournerai !
Le ressourcement en Wallonie, c’est ne faire qu’un avec la nature,
des expériences en introspection, des microaventures et des nuitées extraordinaires…
Retrouve d’autres expériences ressourcement ici :
visitwallonia.be/ressourcement
Dépaysement & terroir
Impossible de terminer ce roadtrip à travers la Wallonie sans passer par le village situé le plus au sud de la Belgique. Torgny, c’est véritablement une destination à part entière. Et comme tu le sais, j’affectionne particulièrement la Gaume, la région dans laquelle cette cette petite perle est implantée. Je m’y sens dépaysé, ailleurs…
Quand on arrive à Torgny, on a aussi l’impression de franchir une frontière. En réalité celle de la France n’est pas très loin car comme je te le disais, on est ici dans le village le plus au sud de la Belgique. Mais pour être honnête, j’ai l’impression qu’on est bien plus loin… Les maisons de couleurs, les odeurs, la douceur de la météo, les pierres, l’ambiance, etc. : tout s’y prête pour leurrer les visiteurs de ce joli petit village et les faire pénétrer dans un véritable coin de paradis.
Je te parlais de cette douceur de la météo et ce n’est pas pour rien. Celle-ci permet justement d’y cultiver la vigne ! Tu me connais, je n’ai pas pu m’empêcher de retourner sur les hauteurs du village pour y rencontrer Anne-Françoise Lhermitte du Vignoble du Poirier du Loup à Torgny. J’avais déjà découvert le vignoble et ses bulles, mais je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer la présidente de la coopérative.
Celle-ci m’explique que le domaine viticole « Poirier du Loup » est un vignoble communal mis en gérance à la société coopérative Ecoculture dont le capital appartient à une quarantaine de bénévoles qui ont relevé le défi de planter de nouveaux pieds de vigne sur ces anciennes terres viticoles pour produire 5 cépages différents en viticulture BIO. La production actuelle est de plus ou moins 5.000 bouteilles par an.
Je t’en parle encore une fois sur le blog non seulement par ce que je suis fier de pouvoir dire haut et fort que la Belgique regorge de pépites tant au niveau paysager que terroir gastronomique, mais aussi parce que il est tout à fait possible de visiter le vignoble de la coopérative et la cuverie pendant toute l’année, sur réservation, de façon individuelle ou en groupe. Et cerise sur le gâteau, la visite se clôture par une dégustation. Santé !
La Wallonie sans voiture
Afin d’aller plus loin dans l’aspect durable et éco-responsable, je te propose en bonus une idée d’étape pour explorer la Wallonie sans voiture. Ce concept créé par VISIT Wallonia de « lâcher la pédale d’accélérateur » et de découvrir la Wallonie en mode slow. La Wallonie propose en effet des itinéraires interconnectables en train, en vélo et à pied pour des épopées ressourçantes et durables… En combinant les trois, je peux t’assurer qu’il y a moyen de passer de magnifiques vacances durables (une quinzaine de jours au total) en Wallonie !
C’est à moi de décider quand et où je souhaite l’arrêter, ce que je visite, si je reste plus longtemps dans le train ou si je fais plus de kilomètres à pied (ou à vélo) ! L’idée est excellente et pour l’avoir testé à plusieurs reprise avec mon packraft dans le sac à dos, je peux te dire que cela procure une belle sensation de liberté et d’indépendance.
Dans le cadre de ce reportage, j’ai pris le train à Liège-Guillemins (toutes les heures, direction Marloie) pour voyager jusqu’à Comblain-la-Tour (durée 30 min) où j’ai fait ma première halte. J’ai ensuite utilisé le sentier RAVeL de l’Ourthe direction Esneux. Après 4 kilomètres de balade le long de l’eau, j’arrive à Comblain-au-Pont où je vais acheter quelques produits de terroir pour le pique nique. Je me dirige ensuite vers le haut du village pour découvrir le promontoire de la Tour Saint Martin.
Juste à côté de là on peut admirer des œuvres en pierre du pays ainsi que des expos temporaires au sein même de bâtiment.
Toujours à pied, je m’oriente par les sentiers vers la grotte de Comblain, située non loin de là. Je me souviens de cette grotte que j’avais déjà visité quand j’étais à l’école primaire. Retourner au cœur de la terre est pour moi un réel plaisir tant j’aime particulièrement ce milieu silencieux et féérique.
Ce joyau naturel protégé héberge en hiver des populations de chauves-souris
et de multiples espèces cavernicoles.
Un(e) guide alterne les explications scientifiques et les expériences sensorielles en fonction de l’âge, de la curiosité et des centres d’intérêt des participants. Pour terminer, grâce à des maquettes didactiques et dynamiques placées dans le bâtiment d’accueil, l’animateur décrit aussi la formation du calcaire, les mouvements des continents, le travail de l’eau, la création des concrétions et autres draperies colorées qu’on a pu admirer durant l’exploration souterraine…
Après cette chouette visite, je reprends les sentiers du GR57 en direction de Hamoir pour apprécier les paysages en sortant et puis en redescendant vers la vallée de l’Ourthe.
Arrivé à Hamoir, je reprends le train (toutes les heures, direction Marloie) jusque Barvaux (durée 13 min). C’est ainsi que se termine mon étape sans voiture, qu’il est tout à fait possible d’adapter et de moduler selon les envies !
Carte et trace GPX de l’itinéraire complet de la Vallée de l’Ourthe.
Et pour aller plus loin : visitwallonia.be/sansvoiture
En bonus, je t’invite à découvrir non loin de là la Maison d’hôtes Cerf’Titude à Petite-Hoursinne située à une quinzaine de minutes en voiture (si tu n’as plus l’énergie de t’y rendre par les sentiers, je suis presque certain qu’Isabelle et Benoit accepteront de venir te chercher à la gare).
Cet endroit, je l’ai découvert pendant le confinement et je n’ai pas pu m’empêcher de le partager à plusieurs reprises. Et si je t’en parle encore aujourd’hui dans cet article, c’est parce qu’il fait partie de mes coups de cœur en Belgique. Cette maison est implantée dans un petit havre de paix juste à côté des sentiers de randonnée. Elle est issue d’un projet de vie, d’une volonté de changement, d’une intention de rencontre et de partage des propriétaires. Ils ont bâti sur ce terrain acquis il y a une dizaine d’années un petit paradis avec des matériaux locaux et écoresponsables.
On y trouve 5 jolies chambres dont une pour les randonneurs (65 € la nuit) et une plus haut de gamme équipée d’un sauna au feu de bois. Ici on cuisine local, de saison et végétarien. La vaisselle est fabriquée en céramique par Isabelle. Benoit est passionné de photo et tous les deux partagent leurs valeurs dans un accueil chaleureux et une déco parfaitement dans le thème. Une série de gestes (rarement vus dans des maisons d’hôtes) pour préserver l’environnement sont mis en place au quotidien : produits lessive et savons écoresponsables, repas conçus avec des producteurs locaux et en circuit court, pain pétri sur place, potager bio, suppression des serviettes papier, filtre à café en soie, suppression des sacs plastique, le wifi se coupe pendant la nuit, utilisation énergie solaire et éolienne autoproduite pour laver les draps, contenant réutilisables, etc..
Bref tu l’auras compris, je recommande, en toute simplicité !
J’espère que cet article t’a plu et qu’il te donnera envie de découvrir la Wallonie en mode slow.
Si c’est le cas, n’hésite pas à partager celui-ci à tes amis…
Bonnes découvertes !
Max
Cet article a été rédigé en collaboration avec Visit Wallonia et THX Agency.
Mes propos, malgré qu’ils soient parfois adaptés par rapports aux conditions réelles sur le terrain pendant le tournage, restent (comme toujours) libres et sincères.