Même si je vous en avais déjà parlé au début de l’existence de ce blog, car c’est pour moi un de plus beaux itinéraires de randonnée de Belgique, je me permets de refaire un zoom thématique sur cette somptueuse vallée qu’est celle du Ninglinspo et de ses alentours… J’ai en effet eu la bonne idée de m’y rendre une nouvelle fois en cette période automnale et je ne suis pas déçu du déplacement : elle est encore plus belle vêtue de son manteau de fin d’année !
Inspirations d’automne…
L’automne est définitivement ma saison préférée. Je randonne en automne comme si je foulais les sentiers d’un autre monde. D’abord parce que les couleurs sont différentes, des couleurs incroyablement féeriques que j’ai encore du mal à imaginer au fur et à mesure que mes pas foulent les sols humides et boueux, tellement je peux être chaque fois saisi par la beauté de certains endroits. La luminosité aussi, les restes d’un timide été qui continuent à réchauffer nos visages dans les premières fraîcheurs. Qu’est-ce que c’est agréable…
C’est aussi la saison des saveurs et plus particulièrement de certains champignons de nos contrées, ceux que j’adore cueillir et ranger délicatement au dessus du sac en vue de les préparer et surtout les déguster le soir-même sur un toast… Mais encore une fois, c’est mon côté gourmand qui parle et je m’égare.
Mais j’aime aussi l’automne car même si je ne sais expliquer pourquoi, je suis tranquille et davantage en accord avec l’environnement… surtout en randonnée. Plus qu’en été où mon esprit est lié, comme excité ou entraîné dans cette ambiance de vacances, ici on a l’impression que la nature est au ralenti. Sereine, elle semble se préparer délicatement à la période plus rude qui arrive… Tout est calme, sujet à contemplation, change et évolue à son rythme, comme nous d’ailleurs. Certaines plantes se laissent mourir pour laisser apparaître d’autres, comme dans un élan de sérénité.
Un paradoxe naturel que j’aime observer et que je trouve particulièrement beau.
J’aime cette plénitude, pas vous ?
#SPOIL : Naissance d’un projet !
Grâce à cet ensemble parfait j’arrive à faire le tri dans ma tête, à reconnaître mes envies, à organiser mon esprit et mes projets,
…et quels projets !
Sans en dire davantage (car les infos viendront bien assez tôt), cet article a été un déclic à un concept qui va arriver prochainement sur le blog. Toujours dans la continuité de ce que je fais depuis le début avec celui-ci, j’espère simplement qu’il me mènera à de belles et nouvelles choses…
Notez le plus important : c’est une première, vous ferez partie intégrante de cette entreprise vivante !
Soyez patients ! 🙂
Descente par la vallée du Ninglinspo
Revenons à l’essentiel : la randonnée que j’ai effectuée en compagnie d’Alex et le jeune Onix, son berger malinois.
Pour rappel, le Ninglinspo est un joli ruisseau de Belgique qui se jette dans l’Amblève en amont de Remouchamps (Aywaille) en province de Liège. Le magnifique site du vallon du Ninglinspo est d’ailleurs classé patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne.
Bien aménagé, le sentier longeant le torrentueux ruisseau contourne d’énormes blocs de quartzite, façonnant çà et là un ensemble de « cuves » ou « bains » successifs aux noms légendaires évocateurs comme le bain de Diane, le bain de la Loutre, le bain d’Hermès, le bain des Naïades, le bouillon (ou cascade) de la Chaudière, le bain du Cerf ou encore le bain de Vénus.
Sur les 3 km de son cours, le Ninglinspo dévale alors un dénivelé de 250 m, ce qui en fait un des cours d’eau de Belgique les plus rapides ! Certains le comparent même à un torrent.
Itinéraire : A la différence de la dernière fois, nous avons commencé notre parcours à Ville-au-Bois en entamant un tracé de +- 12 kilomètres. Après quelques passages en forêt, on a entamé la descente dans le vallon du Ninglinspo pour remonter sous les roches Crahay, puis vers le belvédère de Drouet, descendu vers Quarreux et remonté le long du Chefna pour retrouver finalement Ville-Au-Bois.
Certain affirment qu’il est préférable de faire l’itinéraire dans l’autre sens pour profiter des jolies vue sur les cascades du Ninglinspo qui se laissent découvrir pas à pas… Pourquoi pas, mais je n’ai cependant pas regretté ce choix. Dès le début, on pénètre dans un milieu agréable par un chemin forestier saupoudré de rayons de soleils matinaux enchanteurs…
Le sentier propose une descente vers le dit vallon (2) sans se faire attendre pour nous emmener au cœur de la zone.
La descente le long du « torrent » se fait facilement et nous profitons de la luminosité pour effectuer quelques photos près des quelques timides cascades sous-alimentées. (4)
Nous quittons ensuite le sentier longeant la rivière pour remonter par le GR 571 en dessous des Roches Crahay. (6)
Nous profitons de l’endroit surplombant le vallon et pour nous isoler des bruyants « touristes parfumés » et y casser la croûte devant un beau panorama sur la vallée 🙂
L’instant passé sur ce promontoire est vraiment agréable… Repus, nous continuons le long de la crête rocheuse avant de monter vers le belvédère (point de vue du Drouet ) qui nous offre un joli panorama à 180 ° sur la région.
Nous continuons ensuite par une courte descente avant de remonter vers un plateau, puis finalement redescendre une dernière fois vers le fond de Quarreux sur la droite. (!)
Montée par le vallon du Chefna
Nous sommes à 190 m d’alt. et au point le plus bas de la randonnée. Nous prenons donc direction du ruisseau appelé Chefna qui a creusé un vallon quasi parallèle au Ninglinspo à +- 2,5 km au sud de celui-ci. Vous avez le choix d’emprunter un sentier le long du ruisseau ou une route forestière plus praticable et rapide sur la gauche, longeant à distance le Chefna. (10)
L’endroit est calme et ombragé et l’on y ressent une ambiance presque mystérieuse…
Au grand désespoir d’Alex et de son molosse survitaminé, je prends le temps de faire quelques photos le long d’un ruisseau magnifique qui est un paradis pour les photographes, même amateurs comme moi. Je vous invite également à profiter de cet endroit enchanteur, au rythme des clapotis et des feuilles tombantes…
La suite du joli parcours se fait dans une ambiance automnale agréable et sous des lumières indescriptibles…
Nous retrouvons finalement Ville-Au-Bois et bouclons cet itinéraire avec 1000 m. de dénivelé cumulés dans les jambes et ravis d’avoir pu vivre ces instants précieux au cœur de l’Ardenne, dans un pays qui ne cessera jamais de m’étonner… (12)
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Je compte sur vous pour partager un maximum l’article si il vous a plu ou si vous souhaitez faire découvrir ce joli coin à vos amis 😉
Photos : M. Alexandre / A. Tasset