En manque de l’activité, j’ai récemment eu envie de retourner faire du packraft sur l’Ourthe. Il faut dire que cela faisait un moment que je n’avais plus navigué sur une rivière belge et l’idée de partir pour une microaventure me chifonnais depuis un petiti moment. Je t’invite donc à découvrir le récit de cette escapade sur les eaux calmes et apaisantes de l’Ourthe, aux portes de l’Ardenne.
Comme tu le sais peut-être, il existe plusieurs rivières navigables en Belgique. L’Ourthe en fait partie et même si elle n’est pas ma préferée pour faire du packraft, elle offre de belles sensations et est surtout la plus proche et la plus facile d’accès depuis mon Condroz. Sur le tronçon que je choisis (de Barvaux à hamoir – 12,5 km), l’Ourthe suit son parcours en depuis la Famenne en passant devant quelques roches calcaires propres à la Calestienne. Des éperons rocheux assez impressionnants comme ceux du Château de Logne ou les rochers de Sy témoignent de l’érosion de la rivière et donnent un côté assez intéressant à celle-ci.
Mais avant toute chose, il faut vérifier si le niveau de l’eau et les conditions permettent de naviguer sur le tronçon souhaité. Pour cela, il existe le site kayak.environnement.wallonie qui est prévu à cet effet. On y retrouve des infos très utiles pour planifier une sortie sur les rivières. Si le tronçon en question est rouge, il est interdit de naviguer.
Je vérifie donc la veille et le matin même : les signaux sont au vert. Let’s go !
Si le packraft en Belgique t’intéresse,
n’hésite pas à lire l’article complet et détaillé ici !
Le tronçon que je te présente peut se faire une une petite journée, voire une matinée. Il ne présente aucune difficulté technique et permet de découvrir une nature environnante très agréable.
1. Départ : Hamoir (Gare SNCB)
Le départ se fait à Hamoir, où je vais prendre le train (ligne vers Rochefort – Jemelle). Avant cela, je te conseille d’aller comme moi faire quelques courses à la boucherie « Chez Margueritte » qui vend de la viande d’animaux élevés dans leur propre ferme, dans la région.
Je prends le train pendant environs 15 minutes jusqu’à Barvaux-sur-Ourthe. J’aurais pu faire le choix de continuer jusque Melreux-Hotton mais j’aimerais être rentré tôt. En effet, cela aurait impliqué davantage de temps sur l’eau.
2. Arrivée : Barvaux-sur-Ourthe (Gare SNCB)
Une fois descendu du train, je me rends à pied vers la zone d’embarquement et de débarquement « Basse Comène » située le long de l’Ourthe (1 km de marche). Il faut savoir qu’on n’embarque et on ne débarque pas où on veut quand on fait du kayak ou du packraft. En Belgique, il y a des zones prévues à cet effet afin de limiter l’impact des entrées et sorties de l’eau sur l’environement.
3. Embarquement à « Basse Comène »
Je te conseille vivement de te rendre
encore une fois sur le site kayak.environnement.wallonie
afin de bien repérer où embarquer ou débarquer !
Une fois la zone atteinte, je déballe mon sac pour sortir mon matériel composé comme ceci :
- Un packraft MRS Aligator 2S acheté chez www.packraft.be
- Une pagaie carbon démontables en 4 parties.
- Un sac de gonflage ou une pompe électrique.
- Un petit sac étanche pour mettre ma nourriture, mon téléphone, mon drone, mon portefeuilles et mes clés de voiture.
- Une bière et une bouteille d’eau.
- Des lunettes de soleil et ma protection solaire.
- Une veste de pluie.
Il est temps de gonfler le packraft (cela se fait en 5 minutes à peine). Une fois tout rangé, le moment tant attendu arrive, je dépose mon raft sur l’eau, j’ajuste le gonflage et j’embarque en veillant à ne rien laisser derrière-moi. C’est le pied total…
Le parcours, bien qu’il passe par quelques zones urbanisées et qu’il longe parfois la ligne de chemin de fer, parvient à me plonger dans une ambiance calme et sereine. Je suis surpris de croiser de nombreux héron, oies et canard. J’ai également la chance de croiser quelques Martin Pêcheur.
Sur certaines portions du parcours, les traces de la présence du castor sont également visibles. Il faudra parfois pagayer car quand la vallée sélargit, les flots sont moins puissant. Dans l’ensemble, le parcours est calme et très apaisant…
J’écoute l’eau ruisseler à mes côtés,
j’observe la nature,
je prends un bain de soleil,
je me laisse bercer par quelques rapides
et je suis bien !
Le passage près des rochers est toujours impressionnant et dépaysant. J’aime l’idée d’avoir l’impression d’être dans un autre pays quand je suis sur mon packraft. C’est grisant à n’en plus finir…
4. Pique-Nique à Sy
Je ne peux résister à l’envie de m’arrêter sur une plage de galets. Bien que l’endroit ne fait pas partie des zones de débarquements prévues à cet effet, je pense que l’endroit, discret et orné de galets qui rentrent progressivement dans l’eau, ne rique pas d’être abimé par mon débarquement.
Il est l’heure de s’ouvrir une bière brassée en Ardenne, d’allumer quelques branches sur mon BBQ portable et de me griller quelques saucisses achetées ce matin.
5. Débarquement à Hamoir
Après une petite heure de descente calme, j’arrive enfin dans la « civilisation » et je retrouve Hamoir que j’avais quitté le matin avec le train.
Je débarque à l’endroit appelé « Les Bains », juste avant le pont à gauche. J’y croise deux élèves surpris de me voir et je discute avec eux avant de faire sécher mon matériel et le ranger dans mon sac à dos. Je n’ai que 10 minutes de marche pour retrouver la voiture laissée devant la gare.
J’éspère que ces quelques lignes pourront t’inspirer
pour ta prochaine escapade.
Si tu cherches d’autres idées de microaventure
ou davantage d’infos sur le packraft en Belgique et ailleurs,
n’hésite pas à lire les autres articles !
Si cet article t’a plu,
n’hésite pas à le partager à tes ami(e)s !