Cet été j’ai eu la chance de pouvoir me rendre dans les Dolomites en van aménagé. Je te propose ici notre itinéraire au cœur de ce massif du nord de l’Italie, nos bons plans et notre ressenti face à cette façon bien particulière de voyager. Attention la lecture de cet article risque bien de te donner envie de voyager en van… Je t’aurai prévenu ! Bonne découverte 😉

Les Dolomites, une claque visuelle.

Les Dolomites sont un massif des Alpes orientales qui s’étend au nord de l’Italie jusqu’au glacier Marmolada, culminant à 3343 m. J’y étais déjà allé dans ma jeunesse pour faire une randonnée en itinérance avec mon frère, mon père et ses amis. Je ne garde que quelques souvenirs de cette aventure résumés par des passages aériens et des jolis paysages.

J’ai retrouvé des photos 😀
Retour 15 ans en arrière…

Tu remarqueras que je porte le bonnet de laine à merveille ! Je suis tout vêtu de blanc, un vrai petit ange qui se fond parfaitement au pays de la dolomie…

C’est donc avec un regard NOUVEAU
que je me réjouissais de (re)découvrir les Dolomites.

Le massif est sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, rien que ça 🙂 L’architecte Le Corbusier et l’alpiniste Reinhold Messner (dont je te parle plus tard) s’accordaient d’ailleurs sur une chose : les Dolomites sont le plus bel édifice au monde (Messner disait les plus belles montagnes). Vraiment ?

J’ai pu apprécier de très jolies photos sur d’autres blogs avant de venir et j’espérais sincèrement en prendre plein la vue. Il en va de même pour mon camarade Mathieu qui m’accompagnait. Je peux maintenant te dire que nous n’avons pas été déçus…

L’image anoblie de ces roches brutes semblant surgir des entrailles de la terre résonnent encore en moi comme dans un rêve. Ces montagnes impressionnantes ensorcellent et rayonnent d’une beauté sans pareil. Cet ensemble minéral mélangé aux couleurs alpines est parfaitement équilibré pour offrir des paysages absolument surréalistes !

Le tout est à la fois dépaysant et bluffant. Pourtant on m’avait prévenu… Les souvenirs que j’ai de mon adolescence étaient vagues et honnêtement, je ne m’attendait pas à une telle beauté. On est ici au cœur de l’Europe et une fois de plus je me dis qu’il n’y a pas forcément besoin d’aller loin pour voir de belles choses…

Pour la petite histoire :

La région a longtemps appartenu à l’Autriche. On remarque d’ailleurs que la culture autrichienne est encore très présente dans les Dolomites, que ce soit au niveau des coutumes, de la langue ou encore de l’architecture des bâtiments. En passant par la région de Innsbruck je n’ai d’ailleurs pas vu de grande différence, hormis bien sur les reliefs plus marqués et si particuliers en arrivant dans les Dolomites…

Notre itinéraire

L’itinéraire qui va suivre est le fruit de notre expérience en van aménagé. Il n’est pas forcément le meilleur ni le plus joli, il est simplement celui que nous avons choisi et adapté selon nos envies et en fonction des conditions sur le terrain. J’espère que tu pourras t’en inspirer 😉

CONSEILS :

1. Je te conseille d’explorer les Dolomites en été, la période hivernale étant principalement favorable à la glisse. Nous n’avons pas eu le choix que d’y aller en plein mois de juillet mais il est idéal de privilégier des périodes plus calmes (mai, juin, ou septembre). Tu peux aussi aller profiter des couleurs automnales flamboyantes (octobre, novembre).

2. Aussi je pense qu’il est important de signaler que comme la plupart des régions touristiques, il faut s’attendre à rencontrer du monde, peu importe l’endroit où tu iras. De manière générale je te conseille d’arriver tôt sur un site pour éviter la foule. Anticiper une visite en soirée est aussi à faire à certains endroits, notamment pour l’ambiance lumineuse. L’idéal est de dénicher un spot en fin de journée proche de où on commence la journée du lendemain.

3. Pour le carburant, tente de ravitailler ton véhicule avant de passer en Italie, et hors de l’autoroute. Aussi une fois que tu seras dans les Dolomites, évite de faire le plein en villages de montagne… c’est forcément plus cher.

4. Laisse place à l’imprévu, ne te focalise pas sur un objectif et adapte ton itinéraire en fonction de la météo, de ta fatigue, de tes envies. Observe bien la route, mais prends la peine de t’arrêter en chemin. Certains abords cachent des perles paysagères…

5. Sois un touriste éco-responsable : ne laisse aucune trace de ton passage, emporte tes déchets, ne franchi pas les barrières, ne cueille pas de fleur, ne fais pas voler un drone au dessus de la foule où quand c’est interdit (si c’est noté, il faut respecter), évite de te baigner dans les lacs même si ta crème solaire est écologique, etc.

JOUR 1 : Belgique > Autriche (Innsbruck)
800 km, temps moyen : 9h de route.

Il est 7h00, nous chargeons le van et sommes prêts à prendre la route vers Innsbruck qui est notre objectif de la journée.

Notre van est le nouveau Volkswagen California aménagé par la marque allemande. J’avais déjà eu l’occasion de voyager avec ce superbe véhicule lors d’un roadtrip en Ardennes mais c’est cette fois en collaboration avec Campaway que je réalisais ce reportage. Il s’agit du site d’information et d’inspiration pour les voyageurs en caravanes, camping-car et vans (je te parle plus tard dans l’article de notre expérience en van absolument remarquable).

Innsbruck maisons colorées, Tyrol en Autriche
Innsbruck et les rivages de linn

Capitale du Tyrol autrichien, Innsbruck reste une petite ville idéalement située pour faire une pause avant d’achever la route vers les Dolomites toutes proches… Après de nombreux ralentissements sur la route et un timing inévitablement allongé, nous arrivons finalement à destination. Nous laissons notre véhicule dans une rue du centre-ville avant d’aller flâner dans celui-ci. Innsbruck est une très jolie ville historique et pittoresque implantée au cœur des alpes autrichiennes et en bordure de la rivière Inn.

Après un bon repas et une balade dans les ruelles, nous reprenons le véhicule et décidons de continuer la route vers les Dolomites par l’A13 (qui devient la A22 en Italie) et tenter de trouver un spot pour dormir.

Nous procéderons d’ailleurs comme cela tout le séjour avec l’aide de la très pratique application park4night.

En effet l’avantage de voyager avec ce type de véhicule est que n’importe quel endroit accessible peut faire l’affaire pour passer la nuit tant qu’on n’est pas dans une propriété privée, sur la voie publique, ou qu’un panneau l’interdit.

L’application filtre les recherches en fonction de vos envies (camping, zone de pique nique, aire de camping-car, aire de repos, parking, lieu en pleine nature) et permet de s’y rendre directement !

Nous avons donc trouvé un parking isolé sur les hauteurs de Navis qui est le départ de nombreuses randonnées dans le massif tyrolien. Nous terminons notre première soirée en dégustant une bière locale bien fraîche grâce au réfrigérateur du van. Pas mal pour une première journée…

JOUR 2 : Navis (Autriche) > St. Magdalena (Italie) > Ortisei > Lago di Carrezza
180 km, temps moyen : 3h de route pour la journée.

Nous prenons la route tôt le matin pour continuer notre aventure et nous diriger dans un premier temps vers le joli village de St. Magdalena. Il nous faut environs 1h10 et 90 km avant d’arriver dans ce village du Val de Funes (Villnösser Tal) qui est d’ailleurs la région natale de l’alpiniste Reinhold Messner (encore lui !).

La chapelle St-Johann in Ranui, Val di Funes.

Le village calme est installé au pied du massif Odle et bénéficie d’une vue incroyable sur celui-ci. On y va pour y découvrir la chapelle St-Johann in Ranui in avant d’aller sur les hauteurs du village pour jeter un cou d’œil à l’église di Santa Maddalena tout aussi jolie. Si tu veux admirer (et photographier) la chapelle sans devoir payer un droit d’entrée au guichet automatique (ils sont fous ces Italiens), il y a un point de vue gratuit 200 m avant le parking.

Nous continuons ensuite notre itinéraire vers Ortisei (45 min de route, 33km) pour aller laisser notre véhicule au pied du téléphérique Seceda que nous décidons de prendre pour monter sur les hauteurs (environs 30 € A/R). C’est cher, très cher, mais le manque de temps nous empêche d’alléger le prix en ne faisant par exemple que la moitié en descendant à Furnes et achever à pied (la montée en téléphérique se fait en 2 parties).

La montée à elle seule vaut le détour, offrant de jolis panoramas.
Une fois au dessus à Seceda (2519m), c’est l’apothéose !

Il ne faut pas hésiter à aller un peu gambader comme nous l’avons fait. Il y a aussi tout un tas de possibilités de randonnées. Nous ne sommes cette fois pas venus pour randonner mais ce n’est pas l’envie qui manque !

Tu peux aussi monter en fin de journée pour te trouver un spot pour bivouaquer discrètement et profiter d’un lever de soleil de fou !

L’alignement et l’émergence de ces rochers pointus est impressionnante,
elles sont comme tout droit sorties des “Terres du Milieu”.

Après avoir passé presque 2 heures et avalé notre pique nique devant ces paysages, nous redescendons en téléphérique et continuons notre route. Avant de repartir n’hésite pas à aller faire tes courses au SPAR d’Ortisei qui vend de bons produits locaux.

La dernière étape de la journée est le lac de Carezza (que nous atteignons en 1h de route, 53km). Ce lac sera la dernière claque de la journée, et nous ne sommes que le premier jour ! 😀 Tu es prêt(e) ?

On trouve aux abords de ce lac tout ce que les Dolomites ont à offrir de plus beau : des eaux turquoises, des sapins gigantesques et des sommets caractéristiques en aiguilles !

Je te conseille de faire le tour du lac à pied, ça prend 20 minutes à peine. Son seul “défaut”, c’est qu’il est hyper facile d’accès (proche de la route) et donc très fréquenté. C’est bien pour les gens qui n’ont pas la chance de pouvoir marcher des heures pour trouver ce genre de paysage onirique, mais j’aurais aimé le voir plus isolé. Je te conseille aussi d’y aller en fin de journée pour éviter la foule et profiter des meilleures lumières…

Nous trouvons finalement un spot à quelques kilomètres du lac, sur un parking gratuit situé à proximité de la route SS241 (calme) agrémenté de tables et de bancs où nous passons la nuit sans le moindre soucis.

JOUR 3 : Lago di Carrezze > Cinque Torri > Cortina D’Ampezzo > Sorapis
Environs 110 km, temps moyen : 3h de route pour la journée.

Nous reprenons la route tôt le matin vers les Cinque Torri, un des sites les plus connus des Dolomites. Deux accès sont possibles : un par la piste qui mène au refuge 5 Torri (+15 min de marche), l’autre via le télésiège qui arrive au refuge Scoiattoli. Nous avons choisi cette deuxième option, plus rapide (+15€ pp A/R).

Cet enchevêtrement de roches verticales est le décor d’une zone tristement célèbre pour les sanglants affrontements de la première Guerre Mondiale qui s’y sont déroulés entre les forces italiennes et l’empire Autro-Hongrois. Un sentier décoré de nombreux panneaux informatifs permet de faire le tour de cette curiosité géologique en une bonne heure.

On évolue alors dans des dédales de pierres
en découvrant des anciens abris ou des tranchées…

Ce bond dans le temps est poignant
et l’ambiance qui règne ici est très particulière…

On s’installe sur un banc face aux rochers
et nous dégustons de délicieux produits locaux achetés la veille à Ortisei.
(Je t’avais dit d’aller au SPAR !)

Nous digérons tranquillement avant de redescendre et continuer notre route vers Cortina d’Ampezzo que nous allons explorer tranquillement. Les prévisions météo annoncent des grosses pluies qui ne tardent pas à arriver. Nous en profitons donc pour rentrer dans un bar et déguster un bon verre de vin. Une fois le soleil revenu, nous filons la coopérative (rue du centre) pour faire le plein de bonnes choses… Je sens que Mathieu me réserve une surprise. Une fois les bras remplis de fromage, de speck, de pâtes, de vin et d’olives, nous reprenons notre véhicule et allons vers le spot de ce soir.

Encore une fois dénichée sur l’appli park4night, il s’agit d’une zone située aux environs de la route SR48, à deux pas du départ de la randonnée de demain. Bien que la vue soit un peu gênée par le pont, l’endroit a quand-même beaucoup de charme à côté du torrent…

Nous décidons donc de rester et d’allumer prudemment un feu dans la zone déjà utilisée à cet effet. Mathieu nous prépare un festin : pâtes au speck et champignons des bois fumé au pin, ail, tomates… accompagné d’un vin divin (jeu de mot) du Val di Funes.

Nous sommes les rois du monde… (et on fait tout ce qu’on veut!) (deuxième jeu de mot)

La nuit s’installe, les quelques voitures qui passent sur le pont ne nous dérangent pas. Le bruit du torrent nous apaise. Mathieu lit son livre autour du feu pendant que je vais profiter d’un ciel qui s’annonce magnifiquement étoilé…

Mon Lumix G90 accompagné de l’objectif 10-25mm F/1,7 me facilite beaucoup la tâche pour réaliser probablement ma plus belle photo de nuit jusqu’à maintenant !

JOUR 4 : Lago di Sorapis> Lago di Landro > Tre Cime di Lavaredo
25 km, temps moyen : 1h de route pour la journée.

Cette journée s’annonce magnifique. Pourquoi ? Les prévisions météo sont excellentes et on s’apprête à aller randonner vers un endroit que je me réjouis de voir depuis des mois ! Le Lac de Sorapis est réputé comme le plus beau des Dolomites, rien que ça. C’est ce que nous allons voir…

Ce qui est top avec le van, c’est la flexibilité qu’il offre : notre spot d’hier soir est situé à 3 minutes du parking où on laisse notre véhicule. On peut donc arriver très tôt (7h30) pour commencer la randonnée à notre aise et à l’écart de la foule. Je te conseille sincèrement de faire pareille, tu comprendras plus tard pourquoi…

Début de la randonnée vers Sorapis

Le Lac de Sorapis est accessible après une randonnée d’environs 2h00 (+1h30 de descente) qui se fait dans un premier temps à flanc de colline dans les bois, pour ensuite grimper plus fort dans la montagne et enfin atteindre le lac à 1923m d’altitude. La distance totale est d’environs 11km.

Les paysages se dévoilent au fur et à mesure que nous grimpons…

Attention : sans être technique, la seconde partie du tracé est impressionnante : certains passages sont glissants et se font au bord du vide. Malgré une main courante rassurante, faut vraiment avoir le pied sûr !

Mais une fois arrivé au refuge Alfonso Vandelli, il ne reste que quelques mètres avant d’en prendre plein la tronche, et je pèse mes mots…

L’eau est d’une couleur incroyablement bleutée, telle un miroir laiteux.
Je n’ai jamais vu ça avant.

Survol en drone quelques secondes, juste pour la couleur vue du dessus.

Le calme règne et je reste devant ce joyaux pendant 20 minutes
sans bouger, sans dire un mot. Je suis envoûté.

Nous entamons ensuite un tour dans le sens contraire des aiguilles d’une montre mais faisons demi-tour aux 3/4, le sentier étant bloqué par des éboulis. Ce n’est pas grave, c’est tout aussi beau d’ici.

Après une bonne heure de contemplation,
nous décidons d’aller déjeuner au refuge pour ensuite entamer la descente.

Autant nous n’avons croisé que quelques marcheurs en montant, la descente fut plus compliquée… En effet, il est presque 11h00 et les gens arrivent en masse pour monter voir ce lac. Nous avons facilement croisé 200 personnes ! Je te conseille donc VRAIMENT d’arriver tôt…

TRACE GPX de la randonnée
11km, 3h30, 365m D+

Une fois au van on constate la foule avec les dizaines de voitures, les bus stationnés le long de la route. On décide de fuir la foule et d’aller se prélasser au Lago di Landro, situé à 20 minutes. Ce lac est facile d’accès; le long de la route qui offre des places de stationnement gratuites. Juste ce qu’il nous faut pour aller casser la croûte et se poser l’après-midi avec des bons produits de terroir (sauf les sardines).

Reposés, nous reprenons le van pour monter découvrir notre spot de ce soir.

Nous avons en effet décider d’aller stationner sur le parking du fameux site “Tre Cime di Lavaredo, au cœur des montagnes.

Ce choix est stratégique : il nous permet d’être sur place le lendemain pour la rando mais aussi à côté du refuge Auronzo qui propose une formule self-service pas chère, variée et délicieuse ! Oui, ce soir on a envie de se faire une petite bouffe hors du van… L’idée de parking te déplaît ? Attend de voir… En fin de journée, les gens s’en vont et nous sommes quasi seuls devant ce paysage à 2330m d’altitude, isolés et en plein mois d’août !

Cette vue est la plus spectaculaire que nous avons eue jusque maintenant avec le van. Mais ce joli spectacle a un prix : 30 € de péage pour monter là-haut. De toute façon on aurait dût payer pour y monter donc… Mais quand-même, ils ne s’ennuient pas les Italiens…

Après un bon repas, nous rentrons au van pour assister à une fin de journée magique.
Les Dolomites n’ont pas fini de nous en mettre plein la vue…

JOUR 5 : Tre Cime di Lavaredo > Riopratino (MMM Corones) > Lago di Braies
83 km, temps moyen : 1h45 de route pour la journée.

Ce matin la météo est maussade et de la pluie est annoncée toute la journée à partir de 8h00. Qu’à cela ne tienne, je décide de me lever à 6h30 pour aller profiter des lieux avant l’arrivée des gouttes.

Un sentier permet de faire le tour de l’impressionnant massif que je n’ai toujours pas pu apercevoir en entier depuis le spot où nous avons passé la nuit. Je commence ma randonnée solitaire en passant à côté du refuge Auronzo pour emprunter la piste qui mène à une petite chapelle et puis au col.

En une heure, j’en prends plein la vue dans une ambiance fantasmagorique

Arrivé au col, je sens le vent se lever et la pluie commencer à tomber. Cela ne sert à rien d’aller plus loin, il va pleuvoir toute la journée. Je sors vite le drone que je fais voler quelques minutes dans la fine pluie. Celui-ci me permet de capter une vue que j’aurais voulu voir en randonnant davantage… Ce relief si particulier et imposant qui marque la frontière entre la région Trentino Alto Adige (le Tyrol du Sud) et la Vénétie en Italie du Nord

Tre Cime di Lavaredo

La pluie commence vraiment à m’arroser et l’orage se fait entendre. Je préfère alors profiter de ces derniers instants dans une ambiance très inquiétante avant de revenir sur mes pas et rejoindre Mathieu qui a préféré se reposer dans le van.

La météo est un paramètre qu’on ne maîtrise pas. J’aurai aimé explorer davantage les environs, faire la randonnée en entier, bivouaquer dans le coin. Mais c’est comme ça ! Voilà une bonne raison de revenir 🙂

TRACE GPX de la randonnée en boucle
9km, 3h, 330m D+

Vu que le temps ne va pas s’améliorer, nous décidons de quitter les lieux à contrecœur pour nous rendre à Riopratino où nous comptons prendre le téléphérique pour aller visiter le fameux musée MMM Corones. Le stationnement est gratuit sur le parking du téléphérique Kronplatz 1 qui mène sur le plan de Corones. Après 20 minutes de montée (et 10€ par personne), nous arrivons au sommet et nous allons directement au musée. Ironie du sort, le ciel se dégage… soit.

L’entrée du MMM Corones, dédié à l’alpinisme.

Avec une architecture futuriste intrigante, ce Messner Mountain Musem Corones est “la pièce finale” d’une série de musées répartis sur six sites dédiés à l’alpinisme traditionnel et à la Montagne. Un homme est à l’origine du projet : Reinhold Messner. Je t’ai dit que je t’en parlerai ! Cet alpiniste italien, considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs du xxe siècle est une légende dans le monde de la montagne.

Grand défenseur du style alpin traditionnel, il est notamment connu pour avoir réalisé la première ascension de l’Everest sans apport d’oxygène.

Le musée raconte une partie de ses expéditions, son style, ses valeurs. C’est une visite très inspirante qui vaut franchement 10 € d’entrée.

Et la vue sur les Alpes est très sympa…

Après la visite nous allons par curiosité lire la carte du refuge-restaurant “Corones” dont la terrasse au soleil nous aguiche… On craque et on s’offre un délicieux repas. Si je t’en parle, c’est parce que le rapport qualité prix est exceptionnel : si tu passes par là et que tu as un petit creux, fonce !

Nous redescendons ensuite vers le parking pour rouler une demi heure vers notre spot de ce soir situé à quelques minutes du Lago di Braies, notre ultime étape du lendemain avant un retour en Belgique.

Il s’agit d’une petite zone en bord de route totalement libre d’accès. En arrivant vers 16h00, on y trouve la place dont on a besoin pour passer la nuit.

JOUR 6 : Lago di Braies > Bregenz (Autriche)
310 km, temps moyen : 4h de route pour la journée.

Nous voici le dernier jour de notre aventure. Nous sommes à quelques minutes du lieu le plus photogénique des Dolomites : le Lac de Braies. On m’avait prévenu : dès 10h00, l’endroit est pris d’assaut par les touristes. On se lève donc vers 7h00 pour arriver sur place à 7h15. Le parking (4€) est presque vide, c’est bon signe. On passe à côté de l’imposant hôtel et puis directement, c’est la claque.

Le Lac de Braies est une merveille, une pure tuerie visuelle, il n’y a aucun doute. Cette petite maison sur pilotis, les petites barques en bois, l’eau turquoise, la masse de roche en arrière-plan ou cette église de 1904 y sont certainement pour quelques choses. Et de fait, c’est encore plus plaisant de l’admirer quand il n’y a presque personne.

Nous sommes fasciné par ce reflet, nous contemplons une bonne demi-heure.
On décide ensuite d’aller explorer les environs.

Il est possible de faire le tour et même de louer des barques, chose que nous évitons.
Il n’y a pas besoin, nous en avons déjà plein la figure…

RANDO : Si tu as le temps (une journée), je te conseille d’aller explorer la région, d’aller randonner, il y a tout un tas de sentiers dans le coin et de magnifiques itinéraires comme par exemple celui que je te propose ci-dessous qui permet de faire le tour du massif dominant le lac. Attention, ça grimpe !

TRACE GPX de la randonnée en boucle
16km, 1045D+, niveau sportif

Vers 11h00, nous quittons l’endroit envahi de touristes pour rentrer vers la Belgique en faisant une halte le soir à Bregenz en Autriche, au bord du lac de Constance (3h de route). Nous achevons le trajet le lendemain pour rentrer en Belgique et clore ce magnifique roadtrip !

Voyager en van, notre avis.

Je vais cette fois donner la parole à Mathieu qui m’accompagnait lors de cette aventure. Comme moi, c’est un voyageur épicurien mais qui s’y connait particulièrement en automobile. Je trouvais que son avis éclairé sur notre expérience valait la peine d’être partagé étant donné qu’il rejoint parfaitement mon ressenti…

Mathieu nous dit donc ceci : ” Ce trip dans les dolomites n’a pas failli à la tradition de mes précédents voyages en van, nous avons dormi dans des endroits de rêves avec des vues à couper le souffle, souvent dégotés en quelques minutes d’exploration. Nos repas ont été totalement improvisés grâce aux produits ultra locaux, à la cuisine plutôt bien équipée du van et au savoir faire de Max en matière de feu de camp !

Même si nous aurions pu vivre la même aventure avec un van customisé par nos soins, quel plaisir néanmoins d’utiliser le VW California aménagé par la marque. Nous avions beaucoup d’attentes vis à vis de celui-ci, inutile de dire qu’elles ont été plus que comblées. En plus d’un agencement terriblement efficace, c’est ici le souci du détail qui nous a frappé. Tout est extrêmement bien pensé et à aucun moment nous n’avons trouvé un aménagement anecdotique : ceux-ci ont du sens et respirent l’ergonomie.

Au niveau du confort d’habitation, le van coche donc toutes les cases où on l’attend, et il en est de même au niveau de la conduite ! Celui-ci se révèle être ultra maniable malgré son gabarit, la direction est sensible, précise, et la boite automatique est une vrai merveille, notamment dans les routes de montagne.

Si à l’achat, le prix élevé du VW California peut rendre les choses compliquée, son intérêt réside principalement pour moi dans sa location. Ainsi on pourrait aisément s’imaginer partir avec un couple d’ami ou avec ses enfants. Passer de longues soirées à jouer à des jeux de société, stationné au cœur des montagnes, au pied d’une cascade, au fond des bois. Et avec cela profiter d’une expérience sensorielle qu’aucune chambre d’hôtel ne vous fournira jamais : s’endormir sur bande originale relaxante du ruisseau, ouvrir les yeux sur des montagnes dorées par l’aube, respirer l’odeur fraîche du pin, de la terre qui nous a nourri la veille.

Une belle lettre d’amour au nomadisme et à la liberté.

Campaway.be est le site des voyageurs en van, motorhome et caravane. Je réalise ce reportage pour eux. N’hésite pas à aller faire un tour pour y trouver des infos précieuses sur cette façon de voyager, mais aussi les rejoindre sur @campawaybe. Et n’oublie pas le #campaway si tu postes tes aventures en van/motorhome/caravane sur les réseaux sociaux !

Mon matériel rando

Chaussures de randonnée Salomon OUTline GTX, parfaites pour crapahuter.
Sac à dos Osprey Hikelite 18, un de mes préférés, ultra-léger et confortable.
T-Shirt mérinos Decathlon Forclaz Trek500, un excellent rapport qualité/prix.
Lunettes de soleil Julbo Shield Reactiv 2-4, stylées et très efficaces en montagne.
Goure thermique Hydroflask, pour garder l’eau au frais toute la journée.

Mon matériel photo

Lumix DC-G90, l’appareil photo idéal pour les baroudeurs.
Objectif Panasonic Lumix DG Leica 10-25mm f/1.7, ultra-polyvalent.
Objectif Panasonic Lumix G Leica 200mm f/2.8, pour photographier de loin sans perdre en qualité.
Drone DJI Mavic Air + Neewer Filtre d’Objectif ND4/PL + Hélices silencieuses Master Aiscrew
Trépied photo Rollei Compact traveller N1 Carbon, un des plus légers.
Attache PeakDesign, pour attacher mon appareil à la bretelle de mon sac à dos.
Huawei Mate 20 Pro, probablement le meilleur smartphone pour dédié à la photo avec ses optiques Leica.

Documentation sur les Dolomites

Guide Alpes italiennes et Dolomites 2018-2019 Petit Futé
Carte IGN 86215 Trentin/Haut-Adige/Dolomites 1/200.000
Livre “Dolomites. Un patrimoine pour l’humanité”
Livre “Les Dolomites orientales – Les 100 plus belles courses et randonnées”

NOUVEAU : N’hésite pas à épingler les Dolomites
dans un de tes tableaux Pinterest avec le bouton “Pin it” 😉


Cet article a été rédigé en collaboration avec Campaway, merci à eux pour leur confiance. Note cependant que mes propos restent (comme toujours) libres et sincères.

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Maxime
Je suis l'auteur de ce blog RANDO, VOYAGE et OUTDOOR. Passionné de randonnée, de nature et des bonnes tables, j'aime transmettre ma passion et mes coups de cœur en toute simplicité sans faire de la grande poésie. Mon but est uniquement d'inspirer et de partager ces découvertes avec des textes sobres, sincères et pratiques le tout si possible avec une petite touche épicurienne bien à moi... "Happiness is only real when shared" (Christopher J. McCandless dit « Alexander Supertramp »)  

2 Commentaires

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